Bassin houiller de Faymoreau - Définition

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Historique

Une madame Delavau, veuve Defontaine prétendait que son père avait découvert et exploité la houille dès 1775 à Puyrinsens (commune d’Antigny). Mais, c’est officiellement dans les années 1820 que la houille aurait été découverte par Ignace Dobrée, conseiller général et maire de Chassenon. On assista à cette époque à une ruée vers le charbon. Ignace Moller et Thomas Dobrée (armateur à Nantes) projettent même l'installation de trois hauts fourneaux par pétition du 15 décembre 1827. Par ailleurs Eutrope Barthélémy de Cressac, ancien ingénieur en chef et ancien député, et Arnaud Désiré de La Fontenelle de Vaudoré, conseiller général des Deux-Sèvres, déposent en novembre 1826 une demande de concession. Une autre demande est faite par M. de la Termeilière au nom de la Sté des Mines et des Houillères. cette demande portait également sur les gisements de fer de La Termelière en Vendée.

Trois concessions sont accordées : LA BOUFFERIE (ou Bouffrie) par ordonnance royale du 1er février 1831 à MM de Fontanelle de Cressac, FAYMOREAU le même jour à MM Molier et Dobrée (puis Moller et Cie après la mort de T. Dobrée) et la concession de PUYRINSINS, instituée par ordonnance royale du 1er octobre 1833 sur 299 ha. Après plusieurs propriétaires successifs, cette dernière est acquise en 1910 par la société des mines de Faymoreau. Le décret de mutation ne sera publié que le 12 juin 1916. Elle est renoncée le 4 février 1935.

Enfin, la concession de CEZAIS, est créée le 6 juillet 1876 sur 1423 ha. Elle passe entre différentes mains avant de venir propriété de la société des mines de Faymoreau le 12 juin 1916. Elle est renoncée le 4 février 1935 .

Dans le bassin de Chantonnay, est accordée en 1840 la concession de La Tabarière attribuée à MM. Mailhos et Cousin puis une autre concession, à Épagne, en 1847 cédée par son propriétaire Léon Devillaine à la Sté Bally et Cie.

Criblage, lavoir et agglomération

L’installation lavoir rhéolaveur Clouwez de 40 t/h a été commencée en 1929, il sera terminé en 1930. Il remplacera l’ancien lavoir du puits du Centre. L’usine d’agglomération n’est plus exploitée en 1929.

Le criblage lavoir est amélioré en 1938 pour pouvoir extraire tous les grains du tout venant. Il a été installé un cribleur laveur équipé à volonté d'une toile de 13 mm, 20 mm ou 30 mm. Il produit des fines brutes 0/13 ou 0/20 au lieu du tout venant 0/60.

Méthodes d'exploitation

En 1929, La veine Bernard qui a un pendage de 60 % est travaillée en tailles chassantes en gradins renversés par étages de 40 m dans les dressants ; on établit deux cheminées distantes de 50 m entre les 2 niveaux ; cette cheminée étant divisée en deux compartiments dont l’un sert de remblai et l’autre au personnel et à l’aérage. Les tailles, d’une hauteur de 3 m, sont situées de part et d’autre de ces cheminées. et par tailles chassantes en plateure. Le roulage est réalisé à l'aide de chevaux.

En 1938, L'exploitation est faite par étage de 45 m de hauteur toujours selon les mêmes méthodes, l'étage est partagé par un intermédiaire à mi hauteur entre la voie de roulage et la galerie de base.

En 1948, la couche, presque verticale, est exploitée par tailles chassantes prises par gradins montants. La relevée des sous étages est de 25 à 40 m. les tailles sont complètement remblayées à l’aide de stérile provenant de la surface. La largeur de la taille est de 10 m environ. Chaque gradin a 2,50 m de large et 3 m de haut. Par suite de la grande friabilité du charbon, chaque gradin est pris en descendant après boisage de sa «coupure» supérieure.

L’ouverture d’un dépilage est précédée du traçage dans la couche même d’un cheminée reliant les voies se 2 sous étages voisins. La longueur de la taille est donc la hauteur d’un sous étage. Deux compartiments sont aménagés dans la cheminée, l’un pour l’aérage et la circulation du personnel, l’autre, pour le culbutage des berlines et du remblai. Grâce à l’inclinaison de la couche, le remblai se met en place sans intervention de main-d’œuvre autre que celle nécessaire au roulage en voie supérieure de la taille.

Le boisage de la taille est fait par les piqueur. L’abattage du charbon se fait au poste du matin et au poste de l’après-midi. Le chargement et le roulage se font au poste du matin sauf dans la cas de la reprise d’une nouvelle choque où le déblocage se fait à tous les postes d’abattage jusqu’à ce que la capacité de la cheminée au charbon soit au moins égale à la production d’un jour.

L’exploitation (1948) se fait par étages de 50 m en remontant. La méthode utilisée est celle des gradins renversés avec remblayage par gravité. Dans chaque étage sont délimités des panneaux dont le développement n’excède pas 50 m et est d’ailleurs presque toujours arrêté par des crains. Sensiblement au milieu de chaque panneau, et partant de la voie inférieure, un montage à deux compartiments de 1,50 à 2 m (puissance de la veine) sur 1,30 m est poussé jusqu’à la voie du niveau supérieur. L’un des compartiments est destiné à la circulation du personnel, l’autre à la descente des remblais.

À partir du montage une première taille montante est poussée sur 10 m de front, initialement rectiligne et aussitôt que possible découpée en gradins de 3 m. Le charbon tombe sur les remblais pour se déverser dans la voie de fond par une cheminée qui aura sa position définitive à l’extrémité de la première taille et qui servira ultérieurement à attaquer un deuxième ensemble de 10 m. l’unité de 10 m est dépilée sur toute la relevée (50 m) de l’étage avant l’attaque de l’unité suivante. Lorsque la puissance de la veine dépasse 2 m, elle est enlevée en deux tranches.

Le cycle correspond à deux postes. Le premier poste, seulement d’abattage, occupe 4 hommes (un par gradin et un aide pour les 3 gradins) ; le deuxième poste comporte seulement 2 hommes à l’abattage dans les gradins inférieurs, le remblayage ayant également lieu, le cas échéant pendant ce poste. En veine normale. En veine normale de 1,50 m, l’avancement est de 2 m par poste.

L’abattage en taille se fait uniquement au marteau piqueur ordinaire (La Croix-type BAM) ; pour les travaux au rocher (galeries, TB) la mine dispose de 11 marteaux perforateurs. Il n’y a pas de tir au charbon. En travers bancs l’explosif employé est l’explosif BAM à 60 % de nitroglycérine. En galerie, on utilise le grisou-dynamite.

Le remblayage se fait par culbutage en utilisant la pente naturelle. Il a lieu lorsque les vides créés permettent le culbutage de 60 berlines, c’est-à-dire, en veine normale, tous les deux jours au plus. Il occupe 4 hommes dans la voie de tête. Les remblais proviennent des travaux de traçage en stériles au fond et de carrières à remblais au jour (anciens terrils).

En matière de soutènement en galerie et en TB, on utilise le boisage métallique (cadres Toussaint et Meintzmann) dans la galerie qui relie le puits Bernard et le puits intérieur, ailleurs le soutènement se fait par cadres ordinaires en bois. En taille, la chandelle n’est posée qu’en cas de besoin. Les éléments du boisage sont poussardés et distants d’un mètre.

En ce qui concerne le déblocage, aucune taille n’est équipée de couloirs. Le charbon glisse sur les remblais jusqu’à la cheminée qui aboutit à la voie de fond. En galerie le roulage se fait dans des berlines ordinaires de 700 l et la traction par chevaux (12 chevaux sont en service au fond, le parcours de roulage peut atteindre 1,500 m). Il n’y a pas de transport horizontaux du personnel au fond.

La venue d’eau varie de 400 m³/jour en octobre novembre à 1,300 m³ en mars avril. Elle est liée directement aux précipitations. La mine dispose de 4 pompes de 60 m3/h chacune.

Installations de traitement et installations jour

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