Bataille de la mer des Philippines - Définition

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Le poids des sous-marins

Le 16 juin, le sous-marin américain Cavalla repéra un des groupes de pétroliers qui suivait une course au nord de la Force Mobile. Le commandant du Cavalla rapporta ce contact et son souhait d'attaquer les pétroliers, mais le commandant en chef des sous-marins du Pacifique (ComSubPac), le vice-amiral Lockwood, lui donna l'ordre de suivre les pétroliers pour arriver à la force principale, ce qui arriva le 17 juin au soir, lorsque Ozawa vint se ravitailler une dernière fois avant la bataille. Le Cavalla rapporta sa découverte et se mit à suivre la Force Mobile.

Le 18 juin, un autre sous-marin américain, l' Albacore, avait rejoint le Cavalla. Le 19 juin au matin, l' Albacore passa à l'attaque un peu après 9h00. Son choix se porta sur le Taiho, le navire amiral de la Force, qui venait de lancer 42 avions dans le cadre du second raid.

Le système de calcul de tir de l'Albacore étant tombé en panne, il fut obligé de lancer ses torpilles au jugé. Quatre des six torpilles lancées ratèrent leur objectif, une cinquième fut arrêtée par le sacrifice d'un pilote japonais qui lança son avion sur celle-ci, mais la sixième atteignit le Taiho, entraînant la rupture des conduites de carburant. Des vapeurs hautement inflammables commencèrent à se propager, mais la situation restait globalement sous contrôle et on pensait pouvoir sauver le navire, dont la vitesse fut à peine réduite.

Le Cavalla attaqua le Shokaku vers midi. Trois torpilles atteignirent le Shokaku qui fut sérieusement endommagé. L'incendie atteignit les réserves de munitions vers 15h00, et le Shokaku explosa et coula rapidement.

Entre-temps, un officier de contrôle de dégâts du Taiho commit l'erreur d'ordonner l'utilisation à pleine puissance du système de ventilation afin d'évacuer du navire les vapeurs de carburant. Cet ordre eut en fait pour conséquence que les gaz se répandirent dans tout le bâtiment. Vers 15h30, une étincelle provoqua une très forte explosion, suivie d'une réaction en chaîne entraînant la perte du bâtiment, qui coula vers 17h30.

La fin de la bataille et ses suites

Cette nuit là, Ozawa reçut de Toyoda l'ordre de se retirer de la Mer Philippine. Les forces américaines lui donnèrent la chasse, et la Force Mobile fut encore repérée par des Avengers le 21 juin mais sans qu'il y eut d'engagement. Spruance rappela alors Mitscher car il ne voulait pas mettre en danger l'invasion des Mariannes en la laissant sans la protection de la Task Force.

La bataille navale était terminée et l'opération Forager pouvait se poursuivre, qui allait aboutir à la conquête des îles Mariannes et notamment de Saipan, Guam et Tinian, et à l'établissement de bases aériennes qui permettraient bientôt aux États-Unis de faire décoller les bombardiers géants B-29 en direction du Japon.

Les quatre attaques japonaises avaient impliqué 373 avions dont 130 seulement étaient revenus à leur base et beaucoup d'autres avaient été détruits à la suite de leur porte-avions. Au soir du second jour, les pertes japonaises totales se montaient à trois porte-avions et 395 avions, tandis que les pertes américaines se limitaient à 23 avions le premier jour et 100 le second (dont les 80 avions perdus du fait de la nuit).

Les pertes subies par la flotte japonaises étaient irremplaçables et l'aéronavale japonaise ne pouvait plus être considérée comme opérationnelle. Lors de la bataille du golfe de Leyte quelques mois plus tard, les porte-avions ne seraient utilisés que comme diversion du fait de leur manque d'avions et de pilotes.

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