Cathédrale Notre-Dame de Rouen | ||
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Haute-Normandie | |
Département | Seine-Maritime | |
Ville | Rouen | |
Culte | Catholique romain | |
Type | Cathédrale | |
Rattaché à | Archidiocèse de Rouen | |
Début de la construction | 1020 | |
Fin des travaux | 1884 | |
Style(s) dominant(s) | Architecture gothique | |
Classé(e) | Classé MH | |
Localisation | ||
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La cathédrale primatiale Notre-Dame de l'Assomption de Rouen est le monument le plus prestigieux de la ville. Elle est le siège de l'archidiocèse de Rouen, chef-lieu de la province ecclésiastique de Normandie. L'archevêque de Rouen portant le titre de primat de Normandie, sa cathédrale a donc le rang de primatiale.
C'est une construction d'architecture gothique dont les premières pierres remontent au haut Moyen Âge. Elle a la particularité, rare en France, de conserver son palais archi-épiscopal et les constructions annexes environnantes datant de la même époque.
Comme la plupart des grands édifices du gothique normand, la cathédrale est dotée d'une « tour-lanterne » sur la croisée du transept. La flèche en bois couverte en plomb de style renaissance qui la couronnait, fut détruite par un incendie allumé par la foudre en 1822. Elle est à présent surmontée d'une flèche en fonte, construite de 1825 à 1876 qui culmine à 151 mètres de hauteur. C'est la plus haute de France, et c'était le plus haut bâtiment du monde au moment de son achèvement en 1876, et le restera jusqu'en 1880, détrônée par la cathédrale de Cologne (157 m).
Ce site est desservi par les trois lignes TEOR, station Cathédrale.
La première mention attestée d'un évêque à Rouen remonte à l'an 314. Mais cette date, un an après l'autorisation du culte chrétien dans l'Empire romain, semble trop précoce pour imaginer l'existence d'un édifice religieux. Par contre, quelques dizaine d'années plus tard, un sermon de l'évêque Victrice daté d'environ 395/396 sous-entend la présence d'une cathédrale dans la cité et évoque la construction d'une basilique à proximité. En 1986, les fouilles menées par l'archéologue Jacques Le Maho ont permis de confirmer l'existence de cette dernière église. Elle se trouvait quelques dizaines de mètres au nord de la cathédrale actuelle. Comme beaucoup d'autres villes métropolitaines paléochrétiennes, le groupe épiscopal de Rouen se composait donc d'au moins deux églises :
Un de ses éléments les plus remarquables est sa façade occidentale, encadrée de deux tours dissemblables : la tour Saint-Romain et la tour « de Beurre ». En 1954, l'archéologue Georges Lanfry ouvrit un sondage au niveau de la dernière travée de la nef afin justement de découvrir l'antique église Notre-Dame. En fait, il mit au jour une crypte plus tardive, de l'époque carolingienne. À la lumière de cette découverte, on suppose que Notre-Dame était en ce temps un édifice bien plus petit qu'aujourd'hui (60 m de long ?).
Au IXe siècle, on procéda à plusieurs réaménagements (palais épiscopal, logement canonial, ajout d'un Westwerk à l'église martyriale) mais en 841, l'incendie de Rouen par les Vikings détruisit le groupe cathédral. L'ensemble semble remis en état d'une façon provisoire en attendant le retour de la paix dans la région. Au Xe siècle, après le Traité de Saint-Clair-sur-Epte (en 911), Rouen devint la capitale du jeune duché de Normandie, le chef viking Rollon aurait reçu le baptême en 912 (sous le nom Robert) dans la basilique primitive. Nécropole des premiers ducs, la cathédrale bénéficia d'importants travaux. Vers 1030, l'archevêque Robert le Danois reconstruisit le chœur en style roman et inséra une crypte en dessous. Grâce à des fouilles archéologiques menées vers 1938-1939, Georges Lanfry a pu dégager le plan oriental de l'église : un déambulatoire faisait le tour du chœur et ouvrait sur trois chapelles absidiales. Un autre archevêque, Maurille (1055-1067), acheva le chantier ainsi que la reconstruction de la nef. Malgré la construction de la cathédrale gothique ensuite, la crypte qui abritait sûrement les reliques de la Vierge, subsiste et peut se visiter.
En somme, on peut déterminer trois états successifs du monument :
Des fouilles récentes ont montré qu'un premier sanctuaire à double nef a été construit sur le site de la cathédrale actuelle à la fin du IVe siècle. La basilique fut détruite lors des invasions normandes.
Les travaux de la cathédrale romane débutèrent vers 1020, sous l'épiscopat de Robert d'Évreux. Le vaisseau central reprenait l'emplacement de la nef sud de la basilique primitive. Il ne reste actuellement qu'une crypte, correspondant aux fondations du chœur de la cathédrale romane.