Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège - Définition

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Introduction

Cathédrale Notre-Dame et Saint-Lambert de Liège
La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert en 1735

Latitude
Longitude
50° 38′ 44″ Nord
       5° 34′ 27″ Est
/ 50.645515, 5.574038
 
Pays Belgique  Belgique
Ville Liège
Culte Catholique romain
Type Cathédrale (détruite)
Rattaché à Diocèse de Liège
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique
Localisation
 

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert fut la cathédrale de Liège jusqu'en 1794, date du début de sa destruction. Cette immense cathédrale gothique, à la mémoire de saint Lambert, occupait l'actuelle place Saint-Lambert, au cœur de Liège.

Histoire

Origines

C’est à cet endroit que saint Lambert, évêque de Maastricht fut assassiné vers 705 par les hommes de Dodon. Si le saint est d'abord enterré à Maastricht, l'endroit du martyr devient toutefois un lieu de pèlerinage. Saint Hubert, son successeur, rapatrie son corps et l'inhume à l'endroit qui deviendra la place Saint-Lambert. Peu après, le siège épiscopal est transféré de Maastricht à Liège et le lieu érigé en cathédrale.

Plusieurs édifices se succédent à cet emplacement. Tout d'abord, un martyrium est construit, celui-ci certainement ordonné par saint Hubert et dont l'orientation vers l'ouest est inhabituelle et justifie la présence d'un chœur occidental dans les cathédrales postérieures. La première cathédrale, construite à la fin du VIIIe siècle, est de style carolingien.

La cathédrale ottonienne

L’évêque Notger y installe, en 978, un chapitre de soixante chanoines et remplace aux environs de l'an mil la cathédrale carolingienne par une vaste église ottonienne dotée d’une crypte dans laquelle sont installées les reliques du saint martyr. Un massif occidental, deux chœurs opposés, deux transepts et un « cloître » oriental caractérisent cette architecture. Deux tours se dressent aux croisées des transepts, ajoutant à la monumentalité de l'édifice. Cependant on peut remarquer, et cela reste présent dans le plan de la cathédrale définitive, que les entrées se trouvent sur les flancs sud et nord de l'édifice et non dans l'axe du chœur. Ceci provient peut-être d'une superstition selon laquelle le mal viendrait de l'ouest et qu'une entrée de ce côté pourrait lui permettre d'entrer dans la maison de Dieu. Beaucoup d'édifices religieux de la région mosane présentent cette caractéristique. Ceci explique en outre la possibilité de construire un deuxième chœur. On peut également mentionner l'existence d'un déambulatoire, réservé, en tout cas à Liège, à la principale église de la ville (privilège réservé notamment en ces villes, à la cathédrale Notre-Dame de Tournai et à la cathédrale Notre-Dame de Cambrai, détruite à la Révolution française). Le monument subit de profondes transformations en sous-œuvre dans le courant des années 1140-1180.

Décédé le 7 août 1106, l'empereur déchu et excommunié Henri IV y est inhumé par le prince-évêque Otbert. Les évêques germaniques protestent et déclarent que la cathédrale sera profanée tant que le corps y reposera. Henri V fait ensuite exhumer son père et tranférérer ses restes à la cathédrale de Spire le 15 août 1106.

La cathédrale gothique

Dans la nuit du 28 au 29 avril 1185, un violent incendie éclate dans une des maisons qui sont accolées au cloître de la cathédrale, et ne tarde pas à gagner celle-ci. On entreprend dès le lendemain sa reconstruction en style gothique, en utilisant une grande partie des fondations antérieures. Dès 1189, une partie de la cathédrale est restaurée, puisque l'archevêque de Cologne se déplace pour consacrer l'église. En 1197, les reliques de saint Lambert, mises à l'abri après l'incendie, réintègrent l'édifice. Pourtant, la réédification complète est loin d'être terminée : l'argent manque. Des processions sillonnent le diocèse pour collecter les fonds nécessaires à la reconstruction. Au milieu du XIIIe siècle, le pape Innocent IV accorde des indulgences à ceux qui aident à la rénovation de la cathédrale. Signes manifestes de la lenteur d'un chantier qui mettra encore de longues décennies, sinon plusieurs siècles, à se concrétiser.

Enfin, à partir de 1391, on appuie, à l'ouest du croisillon sud du transept oriental, une tour, haute de 135 mètres, dont le clocher culmine à la même altitude que la colline de la citadelle. Son érection marque, en 1433, l’achèvement du gros-œuvre. Sa vie durant, elle constitue un signal visuel pour tout qui approche de la ville.

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