| Centrale de Beauharnois | ||
|---|---|---|
| Localisation | ||
| Pays |   | |
| Cours d'eau | Fleuve Saint-Laurent | |
| Latitude Longitude | ||
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| Objectifs et impact | ||
| Vocation | production électrique | |
| Propriétaire | Hydro-Québec | |
| Date de début des travaux | 1930 | |
| Date de mise en service | 1932-1961 | |
| Structure | ||
| Type | Au fil de l'eau | |
| Hauteur du barrage | 24 m | |
| Réservoir | ||
| Surface du réservoir | 23 300 ha | |
| Centrale hydroélectrique | ||
| Nombre de turbines | 36 | |
| Puissance | 1 903 MW | |
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La centrale de Beauharnois est une centrale hydroélectrique au fil de l'eau construite sur le fleuve Saint-Laurent à la sortie du canal, près de Melocheville, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Montréal. Ses 36 groupes turbines-alternateurs sont alimentés en eau par le canal de Beauharnois aménagé à cet effet entre 1929 et 1932. La puissance installée de la centrale s'élevait à 1 903 mégawatts, ce qui la fait figurer au cinquième rang des centrales de la société d'État québécoise.
La centrale a été acquise par Hydro-Québec lors de la première nationalisation de l'électricité au Québec en 1944. La centrale de Beauharnois a été construite en trois phases entre 1929 et 1961. Elle partage ses eaux avec la voie maritime du Saint-Laurent, qui a été inaugurée en 1959.
Le site de la centrale de Beauharnois a d'abord été concédé en 1729 par le roi Louis XV au marquis Charles de La Boische, marquis de Beauharnois, quinzième gouverneur de la Nouvelle-France. La concession comportait le droit de capter l'énergie d'une petite chute de la rivière Saint-Louis et l'autorisation de dévier le cours du fleuve Saint-Laurent pour maintenir le débit des chutes, mais le gouverneur ne mit jamais ces projets à exécution.
Avant la construction de Beauharnois, trois centrales ont utilisé la puissance hydraulique des rapides du cours normal du fleuve dans ce secteur, les rapides de Coteau, à la sortie du lac Saint-François, les rapides des Cèdres et les rapides des Cascades, qui se jettent dans le lac Saint-Louis. Ce potentiel a été exploité dès 1901 aux rapides des Cèdres, avec la mise en service d'une centrale comportant quatre groupes d'une puissance totale de 10 MW par la Provincial Light, Heat & Power. Cette centrale a été démolie en 1930, après avoir subi un incendie.
La seconde centrale, connue sous le nom de centrale de Saint-Timothée, est installée en face de la première. D'une puissance de 15 MW, elle a été construite par la Canadian Light and Power Company entre 1906 et 1911. Elle a été rachetée par Hydro-Québec en 1949 pour être fermée parce qu'elle ne permettait pas une exploitation satisfaisante. L'équipement de la centrale a été utilisé afin de construire une centrale temporaire destinée au chantier des deux centrales de la Bersimis.
La troisième centrale, la centrale des Cèdres, construite en 1914, a été acquise par Hydro-Québec lors de la nationalisation de la Montreal Light, Heat and Power en 1944. Elle est toujours en service de nos jours.