Charles François de Bicquilley | |
Naissance | 30 août 1738 Toul (Saint Amand) |
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Décès | 1814 (à 76 ans) |
Nationalité | France |
Profession(s) | Garde du corps du Roi |
Autres activités | philosophe mathématicien |
Formation | Militaire |
Enfant(s) | Pierre Marie de Bicquilley |
Charles François de Bicquilley (30 août 1738 - Toul (Saint Amand) ✝ 1814), est un militaire, philosophe et mathématicien des XVIIIe et XIXe siècle.
Fils cadet d'un conseiller du roi et échevin de Toul, Charles François de Bicquilley naquit à dans cette ville en 1738.
Il est d'abord destiné à la carrière des armes et devient écuyer, garde du corps du Roi dans la compagnie écossaise le 16 janvier 1764. C'est à cette époque qu'il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
La poésie parut d'abord vouloir en faire un de ses favoris. Ses productions seraient connues du public si la modestie de l'auteur ne s'y fut toujours refusée : Voltaire le remarqua et l'encouragea. Ayant un jour dédié des vers à ce « prince du Parnasse », il en reçut la réponse « qu'il faisait mieux des vers qu'il ne choisissait ses sujets ; que Voltaire était charmé et flatté de plaire à quelqu'un qui, comme lui, joignait la bonne poésie à la bonne philosophie ». Bicquilley entretint long temps des liaisons et des relations particulières avec Marmontel, Condorcet, Cousin et autres membres de l'académie royale des sciences.
Abandonnant son goût pour la poésie, il se livra à la culture des sciences abstraites, et devint très bon mathématicien. En 1787, son Traité sur les Assurances maritimes lui mérita l'honneur de partager le prix académique avec M. Lacroix. Cet ouvrage, non imprimé, a servi de matière à celui qui a pour titre : Théorie élémentaire du Commerce, travail unique dans son genre, accueilli favorablement en l'an VIII par l'Institut de France, qui invita l'auteur à le rendre public par la voie de l'impression. Il est le premier qui ait traité mathématiquement la science du commerce. On lui doit également un autre ouvrage sous le titre : Du Calcul des probabilités dont le style est aussi correct qu'élégant.
Ce véritable philosophe, cet homme de bien fut, à l'époque de la révolution, nommé maire de sa ville natale par ses compatriotes, qui reconnaissaient en lui le partisan d'une liberté sage et amie de l'ordre. Passé membre du Directoire du département de la Meurthe, il fut, sous le régime de la terreur, accusé de fédéralisme et de liaisons avec les girondins. Incarcéré, il partagea la captivité d'une foule d'honnêtes gens.
Cherchant toujours à se rendre utile, quelques années avant sa mort il donna gratuitement des leçons de mathématiques à l'école secondaire de Toul : il avait pareillement dans sa maison des élèves qui y recevaient des leçons particulière. Il termina son honorable carrière sur la fin de 1814.
Bicquilley était également franc-maçon et devint vénérable de la loge maçonnique de Toul, les Neuf-Sœurs, créée le 17 janvier 1782 et qui, en 1783, comptait 55 membres.
Fils cadet de Pierre Bicqueley, conseiller du roi, lieutenant particulier et échevin de Toul, et de Jeanne Collot, Charles François de Bicquilley épousa le 14 janvier 1771 (Toul, Saint Amand) Marie Elisabeth Vuillemin (née en 1752). De leur union naquirent :