Pierrette Estingoy, 1999, Race, peuple et évolution dans l’œuvre de C. Richet (1850-1935), in Kail M., Vermès G., (eds.), La psychologie des peuples et ses dérives, Paris, CNDP, 109-122.
Pierrette Estingoy, De l’esprit créatif chez le chercheur. Regard transversal sur l’œuvre de Charles Richet, Hist Sci Med. 2003 Oct-Dec;37(4):489-99.
Henri Piéron, Nécrologie. Charles Richet (1850-1935). L'année psychologique, 1935, 36, 789.
Pascal Le Maléfan, "Richet chasseur de fantômes: l'épisode de la Villa Carmen" in Des savants face à l'occulte (1870-1940)(Dir. D. Bensaude-Vincent et Ch. Blondel), Paris, La Découverte, 2002, p.152-157. et p.173-200.
Gabriel Richet, Pierrette Estingoy, Charles Richet et son temps ; courrier du prix Nobel, Hist Sci Med. ; 2003, vol. 37 (4):501-13.
Publications
Scientifiques
De 1878 à 1902, il est rédacteur en chef de la Revue scientifique, dans laquelle il publie de nombreux articles. Il collabore également au Journal de physiologie et de pathologie générale et publie de nombreuses communications sur la physiologie, la chimie physiologique, la pathologie expérimentale, la psychologie normale et pathologique.
Meurtri par ce qu'il a vu, en tant que médecin, pendant la Grande Guerre, il clame en 90 pages ses quatre vérités à une humanité qui le révolte dans L'Homme stupide : si l'ouvrage débute dans le sens des préjugés de son temps concernant les peuples non-occidentaux, c'est à la société qui se prétend civilisée qu'est consacré ensuite l'essentiel du texte : mutilations des enfants, guerre, alcool, autres poisons, crédulité, absurdité des bijoux (dans des pages qui rappellent Tertullien), traitement injuste par l'humanité de ses grands hommes, refus obstiné par les hommes d'une langue universelle sont ainsi passés en revue de façon pessimiste et sarcastique. En leitmotiv y revient cette idée : partout et toujours Homo stultus règne en maître.
« L'aménagement d'un vaisseau cuirassé témoigne à certains égards d'une prodigieuse intelligence. Puissantes machines, télégraphies sans fil, canons énormes pourvus de poudres savantes, forces électriques régissant tout le mécanisme, salons luxueux, bibliothèques choisies, hydravions rapides ! C'est parfait. L'ingénieuse disposition de toutes les parties du bâtiment permet de faire voguer sans péril, en toutes les mers, toutes les merveilles de la civilisation accumulées en un étroit espace. Oui ! c'est beau, et j'admire ! Mais bientôt, quand je réfléchis, mon admiration s'évanouit. Elle s'évanouit même si bien qu'il n'en reste plus de trace. Car enfin quelle est la destination de ce magnifique appareil ? Détruire un autre appareil analogue. Alors à quoi bon ? »
Ouvrages
Voir sur Wikisource : Charles Richet.
Recherches expérimentales et cliniques sur la sensibilité, Paris, Masson, 1877.
Structure et physiologie des circonvolutions cérébrales, Paris, Germer Baillière, 1878.
Leçons sur la physiologie générale des muscles, des nerfs et des centres nerveux, Paris, Germer Baillière, 1882.
L'homme et l'intelligence. Fragments de psychologie et de physiologie, Paris, Félix Alcan, 1887.
Essai de psychologie générale, Paris, Alcan, 1888.
Dans cent ans, P. Ollendorff, 1892.
Exposé des travaux scientifiques de M. Charles Richet, Paris, Chameroy et Renouard, 1901.
L'Anaphylaxie, Paris, Baillière, 1911.
L'homme stupide, Paris, Ernest Flammarion, 1919.
Traité de Métapsychique, Paris, Alcan, 1922.
Dictionnaire de Physiologie 2e Fascicule, 209-576, Paris, Alcan, 1923.
L'intelligence et l'homme. Études de psychologie et de physiologie, Paris, Félix Alcan, 1927.