Château d'Erguel - Définition

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Préambule

On ne connaît pas exactement les dates de la construction, plusieurs hypothèses faisant allusion à la fin du premier millénaire ayant été formulées. Ainsi l’hypothèse la plus cohérente nous ramène au conflit territoriale qui oppose l’Évêché de Bâle à l’Évêché de Lausanne suite à la fin de l’Ordre clunisien et qui lie son origine à "Burkhard von Fenis" (ou Burchard von Hasenburg) évêque de Bâle de 1072 à 1107. Connue pour son expansionnisme. Ainsi, il a sûrement exploité la vallée pour ses vivres, construit le château pour protéger ses populations et installé un baillage sur la route St-Imier – Neuchâtel.

L’hypothèse ne dit pas s’il existait déjà la tour ou une ruine, mais les romaines en avaient l’habitude d'ériger des tours en pierre ou en bois pour servir de guet et d'habitat au gens qui encaissait les taxes de passages.

Deux arguments plaident pour cette théorie, la région immédiate en dessus du château s’appelle « les limes » et le château se trouve à seulement 20km de Pierre Pertuis territoire des Rauraques qui fût annexer en -58 en même temps que celui des Helvètes.

Territoire qui à l’époque servait plutôt de zone tampon contre les invasions barbares par l’aspect de frontière naturel du massif du jura. Ce qui fait de cette emplacement un endroit stratégique pour organisé une défense depuis Aventicum, prendre à revers des barbares qui voudrais contrôler les Gorges du Taubenloch ou reprendre le contrôle des mines de fer et de sel jurassienne. Un contrôle stratégique de la Suisse chère à Jules César qui n'avait pas trés apprécier l'épisode de l'exode Hélvétique et qui lorgnait sur les vaste contrée au delà du Rhin explorer pendant sa jeunesse et qui avait fait sa renommé à Rome.

Bien sur comme toute hypothèse, il existe aucune référence pour confirmer ou infirmer cette théorie.

Anecdote

Certains écrits citent la tour comme le point le plus éloigné du monde civilisé et le dernier rempart contre les barbares. En effet, la tour est sur la route Neuchâtel - Sonvillier (Gite étape) - Bâle, mais elle relier aussi le haut du canton de Neuchâtel qui à l'époque n'est que le domaine de chasse des comtes de Neuchâtel.

Conservation

Un relent d'intérêt pour le château d'Erguël apparaît aux cours du 19e et du 20e siècle. Premièrement grâce à Auguste Piquerez, historien qui va lui consacrer une étude, et ensuite grâce à Antoine Biétrix, qui sera chargé de fouiller les ruines. L'architecte réalisera deux maquettes du château qui sont aujourd'hui exposées au musée de Saint-Imier et à celui de Sonvilier. En 1929, les ruines du château sont placées sous la protection de la Confédération.


Grâce à l'intervention de l'historien Paul Flotron, des travaux sont entrepris en 1929 et 1931 afin de restaurer la tour et de la consolider. L'opération fut menée sous l'égide d'un comité de restauration mandaté par la section d'Erguël de la Société jurassienne d'émulation. En 1962, Hugo Schneider, président de l'Association suisse des châteaux explique: «La sauvegarde de la ruine est une nécessité absolue, on n'a même pas le droit de poser la question.» En 1964, des joints sont remplacés mais malheureusement, le mortier utilisé contenait trop de ciment. Ce qui provoquera la plupart des dégâts qui nécessiteront de nouveaux travaux à la fin du siècle dernier.


Suite à de nombreux effondrements et une végétation envahissant les lieux, une commission pour la restauration des ruines du château d'Erguël est créée afin d'élaborer un projet en collaboration avec le Service archéologique du canton de Berne. Des mesures d'urgence sont prises. On fait clôturer la zone devenue dangereuse, et on déboise. C'est en 1997 que la restauration proprement dite débute en entamant les travaux par le donjon puis en continuant avec les murs encore visibles. La décision de ne pas dégager les murs enfouis est prise, une fouille archéologique ne pouvant pas être prise en compte. Le coût total des travaux est estimé à 300 000 francs.


De cet édifice autrefois constitué d'un double bâtiment principal, d'un petit bâtiment avec une cour et d'une tour carrée adossée à un donjon ne subsistent aujourd'hui que la partie inférieure du donjon ainsi qu'un pan de la tour le touchant. Rescapée du château d'Erguël, la tour se laisse admirer, visible loin à la ronde, éclairée parfois, dès la tombée de la nuit. Curiosité historique et touristique, elle attire de nombreux visiteurs.

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