Château de Caïx - Définition

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Introduction

Château de Caïx
Nom local Château de Caïx
Période ou style
Propriétaire initial famille Gonthaud
Propriétaire actuel Henrik de Danemark
Destination actuelle propriété viticole

Latitude
Longitude
44° 29′ 26″ Nord
       1° 18′ 20″ Est
/ 44.4906, 1.3056
  
Pays France  France
Région Midi-Pyrénées
Département Lot
Commune française Luzech

Le château de Caïx, dit aussi de Cayx, dans le Lot, situé en France dans la commune de Luzech département du Lot et la région Midi-Pyrénées, à une vingtaine de kilomètres de Cahors, est l'actuelle propriété de la reine Margrethe II de Danemark, et de son époux, le prince Henrik de Danemark (né Henri de Laborde de Monpezat), né dans le Sud-Ouest, à Talence, et dont la famille est installée de longue date dans la propriété du Cayrou, près d'Albas, dans le Lot.

Le château de Caïx est aujourd'hui une demeure royale et une propriété viti-vinicole produisant un cahors de qualité.

Historique

Au XIVe siècle, le château constitue déjà une place-forte pour contrôler la navigation sur le Lot. Au XVe siècle, la propriété appartient à la famille de Couderc, notaires de Luzech. Dans son Livre de main, conservé à la Bibliothèque municipale de Cahors, l'historien du Pouget rapporte que le 26 mars 1492 « périt par eau une pleine nacelle de gens pauvres allant cueillir l'aumône au château de Caïx, parce que le dit jour, le seigneur du dit château a accoutumé de faire aumône générale à tous les pauvres qui se présentent devant le dit château, le jeudi saint. ». Au XVIe siècle, les seigneurs de Caïx sont issus de la maison de Courtois.

En 1640, par son mariage avec Hélène de Courtois, le président de la Cour des aides de Cahors, Géraud Lefranc, dont la demeure cadurcienne se situait 43, rue Fondue-Haute, devient seigneur de Caïx. « Le château de Caïx, écrit l'abbé Duffo, historien de Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, est des plus pittoresques ; protégé des vents du nord par une montagne abrupte, à laquelle il est adossé. La construction, de forme rectangulaire, est flanquée de quatre tours rondes, une à chaque extrémité, et d'une tour carrée, au centre de l'édifice, formant le côté sud. Deux façades principales de midi et de l'est. Devant la façade du midi, une belle terrasse et un beau jardin. Quelques mètres plus loin, sur le flanc de la montagne et surplombant à une grande hauteur la rivière du Lot, se trouve un élégant belvédère, orné de sept colonnes rondes, d'ordre dorique. De là on a une vue superbe, en face de Parnac, sur la vaste plaine qui s'étend au loin. C'est en vue de ce panorama grandiose que Lefranc allait chercher l'inspiration et composa sa « Didon » et ses œuvres poétiques. » Ce château fut la demeure favorite des Lefranc au XVIe siècle. La cour des Aides étant transférée à Montauban par Louis XIV, les Lefranc s'y rendent. Le fils, le petit-fils et l'arrière petit-fils de Géraud Lefranc seront présidents de cette charge héréditaire.

Jean-Jacques Lefranc de Pompignan

Ainsi en fut-il de Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, né à Montauban le 10 août 1709, arrière-petit-fils de Géraud. Il tient de nom de Pompignan de la propriété qu'il détient dans le Tarn-et-Garonne où il fit édifier un château.

Élève au collège Louis-le-Grand, à Paris, il eut pour maître Porée, l'éducateur de Voltaire.

Excellent latiniste, il s'intéresse à la poésie et à l'art dramatique. Il est élu membre de l'Académie de Cortone, en Italie, et adresse à l'occasion à ses collègues une dissertation en latin sur Les Antiquités de la ville de Cahors, où il rend compte de ses recherches archéologiques. Il expose que l'Uxellodunum de César se situait à Luzech. Magistrat, président de la cour des Aides de Montauban, il s'attire une réprimande du chancelier d'Aguesseau pour avoir adressé au roi des remontrances sur la misère du peuple, et est exilé pour un discours contre les abus. Traducteur d'Éschyle, économiste, célèbre par sa dévotion, à Caïx, il travaille dans le belvédère, écrit, à 22 ans, Didon (1734) sa première tragédie, (qui sera représentée avec succès à Paris, à la Comédie-Française). Ses poésies l'inscrivent dans la liste des poètes lyriques de son siècle : "Poésies sacrées" (1751), "Ode sur la mort de Jean-Baptiste Rousseau " (1784). Après l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse, il entre à l'Académie française, et, dans son discours de réception, il fustige les Encyclopédistes et devient désormais la cible favorite de Voltaire.

Il aimait sa propriété de Caïx, qu'il appelait "Caïanus meus", et se faisait appeler "Lefranc de Caïx". Sa terre de Pompignan (Tarn-et-Garonne) fut élevée en marquisat par Louis XV.

Il écrivit de ce château de Caïx :

Et toi qui m'es si cher vieux berceau de mes pères,
Château qu'ils ont construit sur des bords solitaires,
Fleuve, bois et rochers, vignoble précieux,
Serez-vous donc toujours éloignés de mes yeux !

Il mourut à Montauban en 1784.

Son frère plus jeune, Jean-Georges Lefranc de Pompignan, fut archevêque de Vienne, en Dauphiné. Député du clergé aux États généraux de 1789, Jean-Georges se joignit au tiers état, fut ministre de Louis XVI, puis président de l'Assemblée nationale de Versailles. Durant son épiscopat, il eut maille à partir avec les « philosophes », notamment Voltaire. Ainsi publia-t-il un mandement contre l'édition projetée des œuvres de Voltaire. En 1747, il avait prononcé l'oraison funèbre de la Dauphine et, en 1768, celle de la reine Marie Leczinska. Il mourut à Paris, sur la paroisse de Saint-Sulpice, le 29 décembre 1790 à l'âge de 75 ans.

Propriété de la reine du Danemark

Dans les années 1960-70, le château devient la propriété de la reine Margrethe II de Danemark, et de son époux, né dans le Lot, le prince Henrik de Danemark (né Henri de Laborde de Monpezat). Cette propriété viti-vinicole produisant un cahors de grande qualité est aussi le séjour estival de la famille royale danoise. La reine et son mari y organisent des concerts parfois au bénéfice d’œuvres caritatives comme l’association : « Issia, pourquoi pas ? », dont s’occupe l'une des sœurs du prince, en religion, Catherine. Le but de cette association est d’apporter une aide morale et matérielle à certains pays d'Afrique, notamment la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso et une aide aux jeunes et enfants d'Issia, particulièrement les handicapés. Elle est présidée par Antony Guilhou. En 2003, la reine et son mari ont organisé une « Fête blanche », tous les invités devaient être vêtus de blanc.

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