Château de Luna (Mairena del Alcor) - Définition

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Le château

Mairena del Alcor, et le château au fond.

Le château de Luna se dresse sur un petit promontoire de 140 mètres d'altitude, situé au sud de la ville historique qui s'étend à ses pieds. De l'autre côté de cette colline, la forteresse est entourée d'une oliveraie. Le château, dont l'architecture s'adapte au dénivelé du terrain, se présente en deux parties. Le fort central de plan plus ou moins carré est composé d'une place d'armes carrée ceinte d'une muraille mal conservée flanquée à chaque angle de tours carrées à deux étages. Cet ensemble est entouré d'une muraille extérieure consistant en une robuste barbacane doublée d'un fossé, construite au XVe siècle, soit un siècle après le noyau initial. L'organisation interne du château a été bousculée lors de la restauration effectuée au début du XXe siècle par Bonsor, qui aménagea diverses habitations dans les tours.

Les quatre tours du corps principal présentent les mêmes caractéristiques matérielles. Placées à chaque angle de l'enceinte de la place d'armes centrale, elles diffèrent uniquement par leur état de conservation et l'avancée de la restauration. Chacune d'entre elles porte un nom : Tour du duc, Tour étêtée, Tour de la cloche et Tour démolie. D'une hauteur d'environ sept mètres, elles s'élèvent sur deux étages totalement indépendants. On parvenait donc aux étages à travers des échelles, ce qui avait pour conséquence de compliquer l'entrée d'éventuels assaillants. Elles étaient toutes percées d'archères, aujourd'hui bouchées.

Des quatre, la tour Mocha (étêtée, arasée, ou encore sans tête) est la moins bien conservée, ayant perdu avec le temps le deuxième niveau. Elle présente donc une élevation bien moins importante que les autres, caractéristique renforcée par la hauteur de la muraille contigüe. La tour derruida (détruite), quoique abîmée, est quant à elle la moins affectée par les restaurations de Bonsor : on peut donc y apprécier la construction dans son état original.

La muraille qui unit ces quatre tours s'organise en quatre pans d'une trentaine de mètres chacun. L'ouvrage a connu une importante restauration à l'époque de Bonsor, en raison de l'état de ruine prononcée dans lequel elle se trouvait. Tous les segments n'ont pas été relevés. L'emplacement de la place d'armes contenue dans le périmètre de l'enceinte intérieure est occupé depuis les réformes de Bonsor par un vaste jardin.

On accède au château par une des tours. Cet accès a été créé par Bonsor, qui perça la tour et combla le fossé à cet endroit pour y placer une rampe. La porte d'origine était en réalité placée sur le flanc est de la muraille, dans une tour utilisée par l'architecte anglais pour y installer son cabinet. L'accès était protégé par un corps de garde encore en place, quoique dégradé, complété par un pont-levis disparu.

Enfin, la seconde ligne d'enceinte, ou muraille extérieure, est en fait constituée d'une barbacane au tracé irrégulier. Comme la muraille intérieure, cette enceinte a conservé son parapet original dans sa quasi-totalité, mais les merlons ont disparu. Le mur est percée de meurtrières, accentuant le caractère défensif du bâtiment. L'état de conservation est inégal selon les secteurs, tout n'ayant pas encore fait l'objet de travaux de restauration. Le fossé qui entoure la barbacane est pour sa part comblé sur une partie de son extension, occupé par les cours des maisons adossées à la forteresse, sur le flanc de la colline le moins escarpé, du côté du centre historique.

Les matériaux de construction sont assez sommaires, ce qui peut en partie expliquer la dégradation rapide du monument au cours des siècles. Les fondations de la forteresse sont en pierre crue, tandis que les corps de bâtiment sont essentiellement composés de tapial, un mélange similaire au pisé, mêlant de la terre à des éclats de pierre et de céramique, le tout étant renforcé à la chaux. La pierre de taille n'a été utilisée que pour consolider les angles des tours. Les bâtisseurs ont eu recours à la brique pour les encadrements de portes ou de fenêtres.

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