Château de Sainte-Assise - Définition

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Le château des Caumartin (XVIIe siècle)

A la fin du XVIe siècle, les Caumartin, détenteurs de la seigneurie de Saint-Port, voulurent construire un nouveau château car le manoir féodal, construit au XIIIe siècle, était en mauvais état et mal situé.

Par échange, conclu avec l'abbé commendataire de Barbeau, Benjamin de Brichanteau, Louis Lefèvre de Caumartin acquit en 1608 les terrains sur lesquels s'élevait le prieuré de Saint-Acire. À l'emplacement des bâtiments, dont il ne conserva que la chapelle, il fit bâtir un magnifique château en forme de parallélogramme cantonné de deux pavillons, pourvu de trois grandes terrasses s'étageant jusqu'à la Seine. Pour lui, Henri IV érigea en baronnie la seigneurie de Saint-Port.

La baronnie de Saint-Port et la seigneurie de Sainte-Assise passèrent en 1623 à la veuve de Louis Lefèvre de Caumartin, Marie Miron, puis en 1645 à son fils, Jacques Lefèvre de Caumartin. En 1682, ses héritiers vendirent le domaine à Antoine de Benoist dont la veuve, Catherine Goy, le céda en 1695 au diplomate et poète Jean de La Chapelle (1655-1723).

Sainte-Assise au XXe siècle

En 1922, le prince Charles-Louis de Beauvau-Craon vendit le domaine à la Compagnie Radio France qui y installa une station émettrice de télégraphie sans fil. Le site fut alors défiguré par de gigantesques antennes.

En 1998, la Marine nationale française devint propriétaire du centre radio-électrique et l'utilise depuis pour communiquer avec les sous-marins nucléaires, les basses fréquences utilisées ayant la caractéristique de bien se propager dans l'eau.

Les propriétaires successifs au XIXe siècle

Après la mort du duc d'Orléans, Mme de Montesson vendit Sainte-Assise au comte de Provence en 1787. Celui-ci le revendit au bout de six mois à la duchesse de Kingston, anglaise excentrique qui mourut un an plus tard dans des circonstances mystérieuses. Le domaine passa à son neveu, Philip Glower of Winspegton qui le revendit en 1790 à Claude-Xavier Carvillon des Tillières.

Sainte-Assise au début du XIXe siècle

Carvillon des Tillières entreprit de morceler le domaine constitué par Mme de Montesson. Il vendit la maison de celle-ci dans le village, céda en 1794 le potager à Charles Louis Cadet de Gassicourt, pharmacien et homme de lettres et la ferme hollandaise au chirurgien Jean-Jacques Segard. En 1795, il vendit la pompe à feu et la petite maison située en haut du parc, les pavillons encadrant la grille d'honneur, puis échangea enfin avec Guillaume-Joseph de Casaux le château et ce qui restait du parc contre un château situé près de Tournan-en-Brie.

M. de Casaux, originaire du Bordelais et propriétaire du vignoble « château Pape Clément », racheta la ferme hollandaise à M. Segard mais il fit banqueroute en 1801 et vendit tous ses biens en réméré à la Banque territoriale. Il loua Sainte-Assise pendant un an, vendit pour 10.000 francs tout le mobilier du château à Nicolas-Louis Juteau, procureur général impérial près la cour de justice criminelle de la Sarthe. En définitive, Casaux s'avérant incapable d'honorer ses échéances, la Banque territoriale saisit le château et le vendit en 1807 à Jean Genest et Pierre Roussel, deux entrepreneurs en démolition qui firent abattre les ailes latérales construites du temps de Mme de Montesson.

La démolition s'arrêta là car en 1808, le domaine fut acquis par le comte James-Frédéric de Pourtalès. Celui-ci conserva le château jusqu'en 1824, date à laquelle il le vendit à Mme Manuel, femme d'un banquier. Celle-ci le revendit en 1827 au prince Charles de Beauvau-Craon.

Le château resta alors pendant un siècle dans la famille de Beauvau. Il appartint successivement à Marc de Beauvau-Craon (1816-1883) en 1864, à la princesse douairière de Beauvau née Gontaut-Biron en 1883, et au prince Charles-Louis de Beauvau-Craon.

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