Dans un milieu étudiant agité par de multiples débats politiques, le syndicalisme étudiant après mai 1968 est souvent négligé par les organisations et groupes militants de toutes natures au profit de l'intervention politique directe. Les étudiants proches du PSU deviennent minoritaires au sein de l'UNEF. Ils font alliance avec les maoïstes de l'Humanité Rouge pour constituer un bureau de gestion politique sous la présidence de Jean-Pierre Chassine. Les deux autres tendances sont, celle animée par le CLER (Comité de liaison des étudiants révolutionnaires, troskistes-lambertistes) et celle animée par l'UEC (Union des étudiants communistes) qui s'appelle UNEF-Renouveau et comprend des étudiants de la Convention des institutions républicaines (CIR, mitterrandiste), mais aussi socialistes et radicaux. Le 10 janvier, le bureau provisoire démissionne, et les ESU (Étudiants socialistes unifiés) quittent l'UNEF. Les deux autres tendances se déchirent alors. Une délégation permanente paritaire se met en place, et la commission de contrôle de l'UNEF présidée par Michel Sérac (US) se charge de préparer le Congrès. Au vu de l'état de division de l'UNEF, les étudiants socialistes (SFIO) fondent la tendance "Unité, Indépendance, Démocratie" et décident de se retirer du processus.
Les militants étudiants communistes de la tendance « Renouveau » décident de maintenir leur participation aux élections étudiantes. Ce clivage entre partisans et adversaires de la participation sera le principal motif officiel de la scission de L'UNEF, largement désertée par les étudiants. L'autre question qui va déclencher les hostilités est l'envoi des cartes aux sections locales de l'UNEF, devenus des comités d'action syndicale. L'UNEF-Renouveau estime être spoliée et dénonce un congrès truqué. Elle réunit alors l'ensemble des membres de l'UNEF-Renouveau pour appeler au Congrès de Paris.
Deux congrès sont donc organisés simultanément en 1971. L'un se déroule à Dijon, et rassemble les partisans de l'UNEF-Unité syndicale (soutenus notamment par la CFDT et Force ouvrière et l'Organisation communiste internationaliste). Pour ce groupe, Il s'agit de refuser toute forme de participation au système, tout en préservant l'autonomie de l'organisation vis-à-vis des partis politiques. Ce Congrès ne rassemble que des étudiants de l'AJS, branche jeunesse de l'OCI, Michel Sérac devient président de l'UNEF-US.
Le deuxième se déroule à Paris, autour de l'UNEF-Renouveau et soutenu par la CGT, le SNESup et le Parti communiste, ce congrès rassemble principalement des étudiants communistes, mitterrandistes et chevènementistes. Il veut limiter l'UNEF à une simple démarche syndicale orientée vers les étudiants, en laissant la perspective de la transformation sociale aux partis politiques, essentiellement communiste. Guy Konopnicki devient président de l'UNEF-Renouveau.
Désormais, les mobilisations sont très politisées, notamment avec la prise de position contre la guerre du Viêt Nam.
Loi Debré (suppression et réduction des sursis militaires) : instauration des DEUG. Mobilisation contre la loi Debré, contre la sélection entre 1re et 2e année du DEUG.
Création des MST puis des MSG et MIAGE (deuxième cycle sélectif). Des responsables du MARC (Mouvement d'action et de recherche critique) lancent le journal Luttes étudiantes.
Plan Saunier-Seité introduisant une réforme générale du deuxième cycle avec la licence et la maîtrise. Grande grève contre le plan Saunier-Seité. Le gouvernement reçoit les syndicats mais refuse de recevoir la coordination nationale. La plus longue grève étudiante qui se soit déroulée en France au XXe siècle est sans doute celle de 1976, qui dure trois mois, de mars à mai, soit quasiment la moitié de l'année universitaire. Cette grève a alors pour but d'empêcher la réforme du second cycle qui crée de nouvelles filières et est interprétée par les étudiants comme une tentative de professionnaliser l'université et d'accroître la sélection.
Création du Collectif étudiant autonome (CEA).
Création du MAS (Mouvement d'action syndicale) par le MARC (Mouvement d'action et de recherche critique) ainsi que des étudiants du PSU et des étudiants socialistes proches de Michel Rocard. La confédération syndicale CFDT apporte son appui.
Création du COSEF (Comité d'organisation pour un syndicat des étudiants de France) par des étudiants socialistes proches de François Mitterrand.
Novembre : grève contre la sélection à l'université de Vincennes. Le 23 novembre, le président est séquestré par 300 étudiants puis molesté en tentant de s'échapper.
Changement de majorité dans le MAS (Mouvement d'action syndicale) suite à l'entrée de militants d'extrême gauche venus de la LCR. L'organisation appelle désormais au boycott des élections universitaires.
En région parisienne, les élections universitaires sont sabotées par les autonomes à Jussieu et Nanterre (les salles des urnes sont saccagées). À Tolbiac, des concerts punk sont organisées dans les amphithéâtres pour empêcher les cours.
Le 26 janvier à Nanterre, après avoir saccagé la salle des urnes, les autonomes pillent le restaurant-universitaire puis incendient le local de l'UNEF.
Réforme Veil sur les études médicales (instauration du numerus clausus). Manifestations des étudiants en médecine contre la loi Veil.