Le quartier situé à la limite de la commune tire son nom de celui de l’ancien plateau de terre agricole ter-dal, (dans le vallon) sur lequel il est bâti. L’endroit avait été choisi en 1868 pour l’implantation du cimetière communal qui cèdera la place à un centre sportif un siècle plus tard.
L’initiative de la création de la cité-jardin revient au conseil communal, au travers de la société de logement social le Foyer Schaerbeekois mise en place en 1899 pour enrayer la terrible crise du logement qui sévissait alors, particulièrement dans les couches les moins favorisées de la population. La société fit construire de nombreux immeubles à appartements dont l’édification fut interrompue par la Première Guerre mondiale. Au lendemain de celle-ci, la société décide de construire sur les terrains bon marché au-delà du cimetière, une cité-jardin à l’anglaise. Un concours d’architecture est organisé par la commune en 1921 pour sa conception, concours remporté par l’architecte Roulet.
La cité est conçue autour d’une place centrale de forme ovale où un square sert de point de rencontre. Pour éviter la circulation de passage, les rues qui s’en éloignent sont courbes et étroites, elles se rejoignent à différents ronds-points. Les maisons unifamiliales étaient à l’origine destinées à être mises en location, en raison de la demande et pour raison financière, elles ont été vendues. De petits immeubles à logements multiples, destinés à la seule location, ont également été construits. L’inauguration de l’ensemble a eu lieu en 1926. La cité se caractérise par l’usage de briques rouges rehaussées de parties crépies. Aujourd’hui, elle n’a pas conservé son homogénéité, beaucoup de maisons ont été repeintes ou transformées avec des matériaux différents de ceux d’origine. À sa construction, la cité était isolée entre terre agricole et cimetière, elle a conservé un côté village qu’une association d’habitants se charge de préserver.
Vue satellite de la Cité Terdelt sur WikiMapia
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La petite cité-jardin du Tuinbouw (jardin cultivé) est construite à partir de 1922 d’après les plans de Jean-Jules Eggericx dans une partie non urbanisée de la commune. Les maisons doubles couvertes de crépis sont placées en retrait de la voirie et entourées d’un jardin.
Aujourd’hui, il faut chercher quelque peu pour découvrir, dissimulées derrière les arbres et les haies, les maisons du Tuinbouw englobées dans un quartier résidentiel récent, lui-même entouré de hauts immeubles à appartements.
Construite entre 1909 et 1910, pour le compte des Hospices de Bruxelles, elle se compose de trente-deux petites maisons destinées à l'époque à héberger des personnes âgées. Premières habitations sociales de la commune, les sobres maisons de briques sont disposées en deux rangées entre la rue Général Henry et la rue des Cultivateurs.
Après un abandon d’une vingtaine d’années, la cité a été rénovée en 1998 et connaît aujourd'hui une nouvelle jeunesse, gérée par des associations d’aide aux personnes fragilisées. Une partie des logements est réservée à l’occupation, en habitat groupé, par des personnes âgées à faibles revenus. La disposition du site permet l’autonomie tout en favorisant les contacts et évitant l’isolement. Côté rue, les maisons en retrait sont séparées de la voirie par une haie et une rangée d’arbre. En intérieur d’îlot, chaque maison dispose d’un jardinet et au centre d’un jardin commun, ouvert à certaines heures aux habitants des environs.