Clément Adrien Vincendon-Dumoulin - Définition

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Distinctions

  • Officier de la Légion d'honneur
  • Officier de l'ordre de la Tour et de l'Épée (Portugal)
  • Chevalier de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Sardaigne)
  • Chevalier de l'ordre de la Couronne de chêne (Luxembourg)
  • Chevalier de l'Ordre royal de Dannebrog (Danemark)

Autres campagnes hydrographiques (1848-1855)

De nouveau disponible, Vincendon-Dumoulin est désigné pour une courte mission aux Pays-Bas par décision du 27 décembre 1847. Les hydrographes hollandais ont accumulé beaucoup de travaux originaux relatifs à la Guyane, aux cartes du Jutland et de la mer du Nord susceptibles de compléter les cartes françaises d'hydrographie. Ils possèdent aussi des travaux relatifs au grand archipel d'Asie (actuelle Indonésie) demeurés inédits dans le souci de détourner les marines étrangères des Indes néerlandaises. Le directeur du dépôt de La Haye, M. de Tindal, offre la possibilité de profiter de cette documentation. Vincendon-Dumoulin examine, sélectionne, fait entreprendre des copies sur place des documents manuscrits et achète les cartes imprimées. Il est très probable aussi qu'il fit profiter les Hollandais de sa connaissance de ces régions, à titre de réciprocité.

À son retour en France, dans les premiers jours de mars 1848, il trouve de profonds changements. La Deuxième République vient d’être proclamée et son père est mort le 29 janvier. À partir de ce moment, les liens déjà étroits qu'il avait avec sa famille vont encore se resserrer et surtout il va s'installer dans une résidence dont il venait d’hériter en Dauphiné, près du village de Chevrières. En 1849 et en 1851, il passe à Chevrières des congés de trois mois qu'il a obtenus pour traiter des affaires familiales. À cette époque, le directeur du Dépôt accordait avec assez de libéralité des congés de cette sorte aux ingénieurs dont le zèle n'était pas à démontrer pourvu que cela ne retardât pas les travaux dont ils étaient chargés. Vincendon-Dumoulin, ingénieur de 2e classe depuis le 15 juillet 1848, était de ceux-là. On peut être certain d'ailleurs qu'il poursuivait ses travaux dans sa retraite dauphinoise. Il venait d'entreprendre en effet la publication d'un ouvrage dont le titre à lui seul donne une idée de l'ambition du projet : Portulan général contenant les plans des ports et mouillages du Globe. Il avait pour but selon son auteur « de reproduire, sous un format uniforme, les nombreux documents imprimés ou manuscrits que l'Hydrographie possède actuellement sur les ports. Réunir les plans de tous les mouillages connus du globe dans un même corps d'ouvrage d'un prix relativement peu élevé occupant peu de place facile à transporter sur le pont du bâtiment sous les yeux du capitaine au moment de l'atterrissage y joindre les instructions nautiques... »

Deux volumes consacrés à l'Atlantique parurent en 1852 et l’expérience devait s'arrêter là. L'utilité de cette documentation est reconnue de nos jours et des plans de port sont inclus dans la reliure des modernes instructions nautiques.

En 1852, une vie professionnelle très active se présente à nouveau pour Vincendon-Dumoulin pendant une période de trois ans avec des campagnes de relevé hydrographique sur les côtes Nord du Maroc (carte n° 1711), la côte Sud de l'Espagne et le détroit de Gibraltar (carte n° 1809). Ce levé fut précédé par des travaux géodésiques remarquables qui permirent de relier les deux côtes dans une même triangulation, dont la base fut mesurée avec la plus grande rigueur sur une plage des environs de Gibraltar. Les sondages furent complétés par des observations de courants, du régime des vents et de la météorologie. L'étude de la marée faite systématiquement sur les côtes espagnoles fut abordée de façon plus sommaire du côté marocain. Cette étude confrontée à l'observation des courants de surface permit de reconnaître que le bassin occidental de la Méditerranée se comportait comme une baie fermée. Lorsque la campagne se termina, en novembre 1855, on avait franchi un grand pas dans la connaissance du détroit de Gibraltar (ces cartes resteront en service jusqu'en 1986).

Il meurt de maladie en 1858, à l'age de 47 ans.

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