Le craquage (cracking en anglais) est, en chimie, et plus particulièrement celle du pétrole, l'opération qui consiste à casser une molécule organique complexe en éléments plus petits, notamment des alcanes et des alcènes. Les conditions de température et de pression, ainsi que la nature du catalyseur sont des éléments déterminants du craquage.
En 1855, les premières méthodes de craquage du pétrole sont proposées par le professeur de chimie Benjamin Silliman, Jr. de la Sheffield Scientific School (SSS) à l'université Yale.
La première méthode de craquage thermique, le procédé de craquage de Choukhov, a été inventée par l'ingénieur russe Vladimir Choukhov, dans l'Empire russe le 27 novembre 1891.
Eugène Houdry, un ingénieur français, invente le craquage catalytique et développe le premier procédé rentable après avoir émigré aux États-Unis. La première usine est construite en 1936. Son procédé fait doubler la quantité d'essence qui pouvait être produite à partir d'un baril de pétrole brut.
L'hydrocraqueur émet des gaz à effet de serre indirectement lors de la fabrication d'hydrogène à partir de gaz naturel dans un Steam Methane Reforming. Le craquage catalytique en lit fluide émet des gaz à effet de serre lors de la régénération du catalyseur par combustion du coke déposé sur ce dernier.
Le craquage catalytique en lit fluide utilise un catalyseur en lit circulant alors que l'hydrocraqueur travaille en lit fixe.
L'hydrocraqueur doit être arrêté pour renouveler le catalyseur contrairement au Craquage catalytique en lit fluide.
Le craquage catalytique en lit fluide retire du carbone à la charge craquée et donne principalement des essences et des oléfines (propylène, butylène) qui intéressent la chimie. L'hydrocraquage ajoute de l'hydrogène à la charge craquée tout en la désulfurant et donne principalement du gazoil pour les diesel et du kérosène pour les avions.
Contrairement à l'hydrocraqueur, le mode d'utilisation d'un catalyseur en lit circulant dans le craquage catalytique permet à ce catalyseur d'être régénéré et permet au craquage catalytique en lit fluide de faire de la conversion profonde en valorisant des résidus atmosphériques, nom donné au fond de tour non vaporisé des distillations atmosphériques.