Cyclamate de sodium | ||
---|---|---|
![]() | ||
Général | ||
Nom IUPAC | ||
Synonymes | * Cyclamate, sel de sodium de l'acide cyclamique * Sodium sucaryl * Cyclohexanesulfamate de sodium * Cyclohexylsulfamate de sodium | |
No CAS | ||
No EINECS | ||
PubChem | ||
No E | E952(iv) | |
Apparence | Poudre incolore inodore | |
Propriétés chimiques | ||
Formule brute | C6H12NNaO3S | |
Masse molaire | 201,219 ± 0,012 g·mol-1 237,22 g·mol-1 (hydraté) | |
Propriétés physiques | ||
T° fusion | 265 °C | |
Solubilité | Soluble dans l'eau, pratiquement insoluble dans l'éthanol | |
Précautions | ||
| ||
| ||
Phrases R : 22, | ||
Écotoxicologie | ||
DL | 1,28 g·kg-1 (rats, oral) 3,5 g·kg-1 (rats, i.v.) 17 g·kg-1 (souris, oral) 4,8 g·kg-1 (souris, i.v.) | |
Composés apparentés | ||
Autres composés | Acide cyclamique, Cyclamate de calcium | |
|
Le cyclamate (ou cyclamate de sodium) est un édulcorant artificiel découvert en 1937 à l'Université de l'Illinois par un étudiant nommé Michael Sveda. Le cyclamate est également connu sous le numéro E (code des additifs) E952.
Comme pour la plupart des édulcorants artificiels, le pouvoir sucrant du cyclamate de sodium fut découvert par hasard. Michael Sveda travaillait dans son laboratoire sur la synthèse d'un médicament antipyrétique. Il déposa sa cigarette sur le bord de sa table de laboratoire, et, quand il la remit à la bouche, il constata la saveur sucrée du cyclamate de sodium.
Le brevet du cyclamate de sodium fut racheté par DuPont mais cédé plus tard à Abbott Laboratories qui entreprit les études nécessaires et soumit la substance en tant que nouvelle application pour médicaments en 1950. Abbott pensait utiliser le cyclamate de sodium pour masquer l'amertume de certains médicaments comme des antibiotiques ou pentobarbital.
Le cyclamate de sodium est 30 à 40 fois plus sucrant que le sucre (selon sa concentration ; ce n'est pas une relation linéaire), faisant de lui le moins sucrant de tous les édulcorants artificiels.
Quelques personnes lui trouvent un arrière-goût désagréable, mais généralement moins que celui de la saccharine et ses sels ou que l'acésulfame potassium.
Il est habituellement utilisé en synergie avec d'autres édulcorants, spécialement avec la saccharine ; le mélange de 10 parts de cyclamate pour 1 part de saccharine est courante et masque les arrière-goûts des deux substances.
Il est moins cher que la plupart des édulcorants, y compris le saccharose, et il est stable à la chaleur. Le cyclamate est commercialisé sous forme de comprimés ou sous forme liquide.
En Europe, son utilisation est limitée aux boissons non alcoolisées (0,25 g·l-1 maximum), aux desserts et produits similaires (0,25 g·kg-1 maximum) et aux confiseries (de 0,25 à 1,6 g·kg-1). Pour l'acide cyclamique (E952(i)) et ses sels de sodium (cyclamate de sodium E952(iv)) et de calcium (cyclamate de calcium E952(ii)), les doses maximales d'emploi sont exprimées en acide libre.
Le codex alimentarius classe le cyclamate comme édulcorant et son utilisation est élargie à un plus grand nombre de produits alimentaires dont les sucres de table.
Le cyclamate est approuvé comme édulcorant dans plus de 55 pays dont le Canada.