Cyclops est un des genres les plus communs du sous-ordre des copépodes, crustacés aquatiques de petite taille. Ce genre comprend plus de 100 espèces, vivant toutes en eau douce. Le nom de ce genre vient du mot Cyclops, le cyclope de la mythologie grecque, car les espèces de ce genre ne possèdent qu'un œil médian.
Les Cyclops ont une longueur qui varie de 0,5 à 5 mm. Le corps est clairement divisé en deux zones : la partie antérieure, de forme ovale, est constituée par la tête et les 5 premiers segments thoraciques. La partie postérieure, beaucoup plus mince, est constituée du 6e segment thoracique et des 4 segments abdominaux, prolongés par deux appendices caudaux. Les Cyclops ont 5 paires de pattes, même si elles ne sont pas toujours très visibles.
La première paire d'antennes, assez longue, est utilisée par le mâle pour agripper la femelle pendant l'accouplement. Les femelles portent les œufs dans deux petits sacs accrochés à son corps. Les larves, de type Nauplius, sont nageuses.
Les Cyclops se nourrissent de protozoaires (paramécies par exemple) et de petits crustacés (daphnies), mais aussi de débris animaux et végétaux.
Les Cyclops servent de nourriture à un grand nombre d'animaux, comme les poissons et les alevins. Il s'agit d'une source de nourriture d'autant plus importante que leur reproduction est rapide. Ils sont de fait un élément important des réseaux alimentaires aquatiques.
Le genre Cyclops est très cosmopolite en eau douce, et moins fréquent en eau saumâtre. Ces espèces vivent dans les plans d'eau stagnants ou à courant faible, près des rives couvertes de végétation généralement.
Les Cyclops sont impliqués dans certaines parasitoses en tant qu'hôte intermédiaire, c'est-à-dire qu'ils hébergent la forme larvaire (métazoaires) ou la forme asexuée (protozoaires) du parasite:
Dans ces deux cas ils hébergent la forme larvaire du parasite (microfilaire pour Dracunculus medinensis et Coracidium, puis larve procercoïde pour Diphyllobothrium latum). C'est ainsi qu'il contamine l'homme qui l'ingére en buvant de l'eau (cas du Filaire de Médine) ou un poisson l'ayant lui même précédemment ingéré (cas de Diphyllobothrium latum où le poisson joue dans ce cas le rôle de second hôte intermédiaire puisque la larve y subit de nouveau une différenciation)