Cygne trompette - Définition

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Prédateurs

Les adultes se défendent assez bien en fuyant leurs prédateurs, mais des œufs de cygne trompette peuvent parfosi être mangés par le Grand Corbeau (Corvus corax), le raton laveur (Procyon lotor), le carcajou (Gulo gulo), l'ours noir (Ursus americanus), l'ours brun (Ursus arctos), le Coyote (Canis latrans), le loup gris (Canis lupus) ou la Loutre de rivière (Lontra canadensis). Ces mêmes espèces peuvent aussi prédater les poussins ou jeunes cygnes, de même que la tortue Chélydre (Chelhydra serpentina ), le Goéland de Californie (Larus californicus), le Grand-duc d'Amérique (Bubo virginianus) ou le vison d'Amérique (Mustela vison).
Les Grandes cygnes et adultes nicheurs, notamment quand ils sont victimes de saturnisme aviaire, peuvent être la proie d'aigles (Aquila chrysaetos), du lynx roux (Lynx rufus), du renard roux (Vulpes vulpes) ou du coyote. Peu de prédateurs (hormis éventuellement le lynx et l'aigle royal sont capables d'attaquer et tuer des cygnes adultes quand ils ne sont pas en phase de nidification ou de mue.

Alimentation

Les Cygnes trompette se nourrissent de plantes aquatiques et de quelques invertébrés qu'ils attrapent en nageant, basculant leur tête sous l'eau afin d'atteindre la végétation submergée. Pendant l'hiver, ils peuvent aussi se nourrir d'herbes et de graines dans les prés, et on commence à les voir dans certains champs picorer des pousses d'herbacées ou des graines tombées lors des récoltes précédentes.

Les jeunes sont d'abord nourris d'insectes et de petits crustacés, et changent pour un régime végétarien après quelques mois.

Plans de restauration des populations

Aux Etats-Unis, comme au Canada (en ontario notamment), des expériences de réintroduction sont menées, avec difficultés comme l'illustre l'exemple du Centre canadien Wye Marsh, qui conduit sur la réserve provinciale de faune du marais Wye, des programmes pour la survie de la faune teste depuis 1986, en testant des stratégies de gestion et de recherche incluant des programmes de réintroduction du cygne trompette. Cette zone a été retenue en se basant notamment sur des données d'écologie rétrospective et d'écopotentialité ; par exemple, la vallée de Wye possède - dans l'Est du Canada - de riches données zoo-archéologiques sur l'espèce, grâce à l'analyse de dépotoirs du XVIIe siècle de la mission de Sainte Marie chez les amérindiens Hurons.
En 1993, le Centre Wye Marsh a élevé et relâché 6 cygnes sauvages qui sont a priori les premiers cygnes trompettes à vivre à nouveau à l'état sauvage dans le sud de l'Ontario depuis plus de 200 ans. De 1993 à 1995, 24 cygnes ont été mis en liberté, et 22 autres attendaient le d'être libérés. Le programme a dû être momentanément interrompu car plus de la moitié des oiseaux relâchés sont morts après avoir absorbé des grenailles de plomb de chasse qui reposaient sur les sédiments à environ 1 mètre de profondeur. La réserve avait été classée « zone de chasse non toxique » pour le gibier aquatique, conformément à la politique de « point chaud » du ministère des Ressources naturelles de l'Ontario et le SCF, car des millions de plombs toxiques tirés dans les décennies précédentes jonchent encore les fonds des zones humides autrefois chassées au plomb.

Avec l'aide financière d'un fonds créé par le Société Scott Paper Limited pour la survie des cygnes trompettes et du fonds d'assainissement des Grands Lacs, le Centre Wye Marsh conduit des recherches sur l'empoisonnement au plomb et sur des moyens de remédiation ou de rendre les grenailles de plomb non accessibles au gibier aquatique une fois que leur utilisation a été interdite.

Les populations restent fragiles, car la diversité génétique de l'espèce a été fortement réduite. Une seule femelle du Wye marsh a donné directement ou indirectement naissance à 70 descendants. L'université de Waterloo est associée au suivi de 191 cygnes de la réserve.
Au 31 décembre 2002, l'âge moyen des cygnes en vie était de 4,40 années pour les mâles et 4,77 pour les femelles. Pour ceux des cygnes morts qui ont été retrouvés, ils sont en moyenne morts à l'âge de 3,07 années pour les mâles et de 3,45 ans pour les femelles.
Le nombre total de couples nicheurs était de 29 (27 sauvages + 2 en captivité).
L'empoisonnement au plomb était encore au début des années 2000 la principale cause connue de décès avec 30 cas confirmés (33 cas ont pu être été traités, dont 14 sont morts malgré le traitement et 19 libérés après le traitement). Les jeunes cygnes semblent être la catégorie la plus touchée par le saturnisme, avec 16 des 30 décès.

Le saturnisme aviaire

20 ans après l'interdiction du plomb, et après la mise en réserve, le saturnisme aviaire reste la première cause de mortalité de la population (issue de réintroductions) de cygnes trompette du Wye marsh. Les autres causes peuvent aussi, en partie, être favorisées par le saturnisme.

Le saturnisme aviaire est chez cette espèce très fréquent. Il est induit par ingestion de plomb de chasse, et parfois par ingestion de lests ou plombs de pêche. Il a été la première causes de mortalité de l'espèce (plus de 50 % des décès) dans les années 1980-1990 et reste une cause importante de mort ou affaiblissement des cygnes trompette. Il arrive aussi que des cygnes se tuent par collision avec des lignes à haute tension ou des véhicules (il est possible que certaines de ces victimes aient aussi préalablement victimes de saturnisme). Quelques signes ont été illégalement tué à la chasse ou par des braconniers.

Il reste une des premières menaces pour l'espèce. A titre d'exemple, récemment (Février 2007), dans une zone d'hivernage du cygne trompette dans le Minnesota (dans un chenal peu profond d'eau libre joignant le lac Clearwater au lac Grass, à l'extrémité nord du lac Clearwater près d'Annandale), ce sont encore 15 cygnes trompette, sur 48 qui hivernaient là, qui sont morts empoisonnés pour avoir ingéré avec leur grit ou leur nourriture des grenailles de plomb ( où l'on chassait autrefois le canard avec des cartouches au plomb). Ces grenailles reposaient théoriquement sur le fond depuis 20 à 50 ans, puisque le plomb est interdit dans les cartouches pour la chasse en zones humides depuis 1987. En 2007, le nombre de couples nicheurs était estimé à 200 pour tout le Minnesota.

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