Denis Guedj, né en 1940 à Sétif, et mort à Paris le 24 avril 2010, est un écrivain et mathématicien français. Enseignant à l'Université de Paris VIII, il était également comédien et scénariste.
Denis Guedj compte parmi les fondateurs, avec Claude Chevalley, du département de mathématiques du centre universitaire expérimental de Vincennes, à l'origine de l'université de Paris VIII, dès sa fondation en 1969. Il y enseigne l’histoire des sciences et l'épistémologie et, attaché à l'idée d'université populaire, se refuse à toute participation à la direction ou à la gestion de l'établissement.
Auteur d'essais et romans mettant en scène les sciences, les mathématiques et leur histoire, il a collaboré au journal Libération de 1994 à 1997 pour des chroniques dans le cahier scientifique Eurêka qui ont été rassemblées pour former l'ouvrage La gratuité ne vaut plus rien.
Il connaît le succès en 1998 avec la publication du roman Le Théorème du Perroquet – traduit dans une vingtaine de langues – qui retrace la naissance des mathématiques et auquel succèdent d'autres succès comme, en 2000, Le Mètre du monde qui raconte comment le système métrique s'impose durant la Révolution française, ou encore Zéro, en 2005, qui explique l'invention du zéro à travers les cinq incarnations d'une femme.
En 2009, il participe à l'action originale de protestation, rassemblant des enseignants et étudiants, appelée « Ronde infinie des obstinés » qui battra le pavé parisien de la Place de Grève pendant 1001 heures pour protester contre la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (dite LRU). Dans son hommage funèbre, le ministre de la culture Frédéric Mitterrand salue en Denis Guedj une « intelligence protéiforme [possédant] le secret de mettre les réalités les plus complexes à la portée du grand public ».