Pour toutes les raisons déjà indiquées, la locution a cessé d'être utilisée dans son sens premier assez rapidement après son apparition. Elle sert désormais à désigner l'ensemble de l'île de La Réunion comme peuvent le faire d'autres expressions, plus ou moins historiques, pour l'ensemble d'un pays ou d'un continent :
On remarquera qu'il existe par ailleurs plusieurs locutions sans dimension géographique aucune qui servent à évoquer la totalité d'une entité physique en distinguant un mouvement de bas en haut à la manière de l'expression de la Compagnie des Indes :
L'expression est particulièrement employée par l'industrie touristique locale dans ses messages publicitaires ou promotionnels. Elle y voit une façon efficace de résumer l'offre originale que peut proposer la destination : un accès à la mer et à la montagne dans la même journée.
Le poète Jean Albany affirme que « la montagne commence à monter depuis le battant des lames » dans un ouvrage de 1972.
Quelques mois plus tard, Catherine Lavaux utilise l'expression dans un titre d'ouvrage : La Réunion, du battant des lames au sommet des montagnes. Il sera réédité à plusieurs reprises, la dernière fois en 1998.
On trouve une variante de l'expression dans le roman de Michel Saad Les Tourments du cèdre. L'auteur, installé à La Réunion en 1972, adapte la locution réunionnaise au contexte du Liban où se déroule l'action de son roman : un tract distribué aux Chrétiens contient la promesse qu'ils auront un jour le contrôle de la montagne voisine « depuis le Chouf jusqu'au Hermon » et « des névés de Sannine au battant des lames ».
Une exposition baptisée Le long du battant des lames a été inaugurée par la Confrérie des gens de la mer en février 2004 à Saint-Denis. Elle était encore visible début 2007 puisque installée au Musée Stella Matutina de Saint-Leu jusqu'au 31 mars.