L'échinococcose est une zoonose provoquée par un ver échinocoque. En Europe, il s'agit principalement d'Echinococcus multilocularis, mais il existe d'autres échinocoques parasites, dans presque toutes les régions du monde.
Une échinococcose peut être cystique (causée par Echinococcus granulosus), hydatique (Echinococcus granulosus), alvéolaire (E. multilocularis), ou polycystique (E. vogeli ou E. oligarthrus).
L'homme est réputé pour se contaminer accidentellement en ingérant les œufs microscopiques du parasite :
L'échinocoque est insensible à la congélation, mais il est tué par la chaleur (cuisson). Par ailleurs, il a besoin d'un minimum d'humidité pour survivre. Le séchage à l'air ou au four est donc une bonne solution pour éliminer les œufs. Un lavage soigneux des plantes ou fruits issus de la cueillette est recommandé bien que peu efficace.
Les cas de transmissions les plus courants sont dus aux laisses de renards (cet animal est couramment porteur du parasite), mais les chats et les chiens peuvent être porteurs dans la mesure où ils ont mangé des campagnols.
Manger les fruits des bois crus doit être proscrit car c'est bien la plus grande cause de contamination : les plantes contaminées par des excréments.
L'échinococcose alvéolaire est une maladie grave qui se développe lentement et de manière asymptomatique, autrefois souvent confondues avec cirrhose ou cancer du foie : douleurs abdominales, jaunisse, fièvre, avec augmentation du volume du foie.
Le seul traitement curatif existant peut être une intervention chirurgicale avec une éventuelle greffe du foie, mais la maladie reste gravissime pour le contaminé. L'albendazole est le seul traitement oral disponible en France pour cette maladie. Il ne fait que ralentir la progression de la maladie, sans l'éradiquer.
Les œufs ingérés se transforment en larves qui vont coloniser le foie et former une pseudo-tumeur au bout de plusieurs années. Les larves peuvent exceptionnellement également atteindre d'autres organes comme les poumons ou le cerveau. Curieusement les enfants semblent épargnés par cette maladie alors que ce sont ceux qui portent le plus les mains à la bouche et se font lécher par les chiens et chats. Leur système immunitaire semble facilement se débarrasser des échinocoques.
Les modes de transmission d’Echinococcus multilocularis restent mal compris même si la chaîne alimentaire et les fèces provenant des animaux contaminés semblent être la source de contagion la plus probable. On ne sait pas si l’épidémie s’étend rapidement ou si l’on avait antérieurement sous-estimé la prévalence de l’échinocoque. Il est possible que certaines souches d'échinocoque soient plus virulentes ou moins reconnues par certains systèmes immunitaires.