Le premier monument installé en 1749 côté droit (côté de l'évangile) pour la reine Catherine Opalinska qui mourut le 19 mars 1747. Stanislas commande le mausolée à Nicolas-Sébastien Adam, qui travaillait à Paris et jouissait d'une grande vogue. La famille Adam était déjà bien connue à Nancy car il était le fils du sculpteur nancéien, Jacob Sigisbert Adam.
Ce monument est mis en place en 1749 et c'est une œuvre de grandes dimensions. La reine est représentée agenouillée sur son tombeau, qui est placé devant une pyramide de marbre et supporté par un socle élevé, un ange la guide vers le ciel, dont les splendeurs entrevues éclairent son visage. Son sceptre et sa couronne sont déposés à ses pieds. Un aigle qui tourne sa tête vers la souveraine couvre le tombeau de ses ailes magnifiquement déployées. Sur le soubassement se trouve l'inscription gravée sur du marbre blanc, flanquée de deux bas-reliefs en médaillons de la même matière, d'un puissant relief et d'une grâce inégalable, la Foi et la Charité. L'ensemble est exécuté dans la pure tradition du baroque berninesque (attitude théâtrale, corps déhanché et vêtements agités) qui inspire les artistes de cette époque.
Dans un grand panneau un texte latin rappelle à la postérité les vertus de la reine, épouse du roi Stanislas.
Texte à traduire:
En 1756 le monument initial de François Maximilien Ossolinski est placé dans la chapelle à gauche de l'entrée. Ce monument se voit aujourd'hui aux côtés de celui de Catherine Opalinska. Il a été replacé là en 1807 lors de la première restauration du chœur.
François-Maximilien Ossolinski, grand trésorier de la couronne de Pologne, grand maître de la maison du roi, qui avait fidèlement suivi Stanislas, son cousin, profitant du séjour à Nancy de Nicolas-Sébastien Adam en 1749 pour lui commander son tombeau. Le sculpteur le représente en marbre blanc dans le grand manteau de chevalier du Saint-Esprit, un couple d'angelots veillant les armes du Duc (la hache d'argent).
Stanislas décède le 23 février 1766, à quatre-vingt-huit ans au château de Lunéville. Louis XV commande le cénotaphe de Stanislas à Claude-Louis Vassé. Louis XV gendre du roi de Pologne sera moins généreux que son beau père pour Catherine Opalinska. Le tombeau de Stanislas demeure l'œuvre majeure de Claude-Louis Vassé, artiste reconnu de mérite, mais qui n'a pas la valeur de Nicolas-Sébastien Adam. Vassé décède avant d'avoir terminé sa commande et c'est Félix Lecomte, un de ses élèves qui termine le travail en cours. Le monument ne sera mis en place que tardivement en 1775. Le mausolée de Stanislas est placé, du côté de l'épître, face à celui de Catherine Opalinska.
Son ordonnance générale est la même que celle du tombeau de Catherine. Le roi, vêtu à la polonaise, représenté couché à la manière antique sur son tombeau, la main droite est appuyée sur un bâton de commandement. Les attributs de la royauté sont à ses côtés. Sur le vaste socle qui supporte le tombeau est posé le globe terrestre à demi enveloppé dans un voile de deuil, symbole de la douleur universelle que causa la mort du souverain. On remarque à gauche, la Charité qui se pâme, prostrée, et, à droite, la Lorraine agenouillée, tournant avec affection son regard vers le souverain, qui tient une tablette où sont gravés ces textes bibliques : Non recedet memoria ejus, et nomen ejus requiretur a generatione in generationem
Dans un grand panneau un texte latin rappelle à la postérité les vertus du "Bienfaisant" roi Stanislas avec cette description énonçant ses bienfaits envers la Lorraine.
Texte traduit : Ci git Stanislas, le bien nommé, qui a enduré les nombreuses vicissitudes de la condition humaine. Il n'en fut pas brisé, immense sujet d'admiration tant sur ses terres qu'en exil.. L'approbation de son peuple le fit roi, il fut accueilli et embrassé par son gendre Louis XV. Il gouverna choya et embellit la Lorraine, comme un père et non comme un maître. Il y nourrit les pauvres, y restaura les villes que la peur avait endommagées, il encouragea aussi les belles lettres, pleurez le, vous qui êtes inconsolables.
Marie Leszczynska, fille de Stanislas et reine de France, pour marquer son affection à Nancy, avait souhaité que son cœur repose à Nancy.
Elle décède le 24 juin 1768 et son cœur est transporté dans le caveau le 23 septembre de la même année. Sur demande de Louis XV le monument est commandé à Claude-Louis Vassé. Le monument de Marie Leszczynska est de petite dimension, un médaillon de marbre blanc que découvrent deux génies en pleurs, dont l'un présente le cœur en sa main, donne le profil du visage de la reine. Texte traduit : Au Dieu très bon, très grand : Marie-Sophie épouse du roi Louis XV, fille de Stanislas (...) Versailles 24 juin 1768