Église Notre-Dame-de-Lorette | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Paris |
Ville | Paris 9e |
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattaché à | Archidiocèse de Paris |
Début de la construction | 1823 |
Fin des travaux | 1836 |
Style(s) dominant(s) | Architecture néoclassique |
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L’église de Notre-Dame-de-Lorette est une église située dans le 9e arrondissement de Paris.
Elle est encadrée au Sud par la rue de Châteaudun, sur laquelle donne son fronton, au Nord par la Rue Saint-Lazare, à l'Est par la rue Fléchier, et à l'Ouest par la rue Bourdaloue.
Elle est desservie par une station de métro qui a pris son nom, Notre-Dame-de-Lorette, sur la ligne 12.
Le début du XIXe siècle est caractérisé par un néo-classicisme qui transparaît dans l’église Notre-Dame-de-Lorette. Retour à un classicisme antique, certes mais également retour aux primitifs chrétiens. Les décorations murales sont ainsi directement peintes sur les murs. Le plan est un plan basilical classique sans transept visible à l’extérieur comme à Sainte-Marie-Majeure de Rome. La façade comporte un fronton représentant l'hommage de six anges à la Vierge et l'Enfant réalisé par Charles-François Lebœuf. Au-dessus du fronton, des statues rappelant les acrotères antiques représentent les trois vertus théologales: la Charité au centre secourant deux enfants par Charles-René Laitié, l'Espérance avec l'ancre et la Foi avec le calice et l'hostie par Denis Foyatier. La devise « Liberté Egalité Fraternité » au-dessus de l'entrée principale a été rajoutée en 1902.
Classée monument historique en 1933 l'église Notre Dame de Lorette est l'église la plus colorée de Paris. Jugée, à l'époque, trop moderne, trop rutilante avec l'éclairage au gaz, ses murs sont entièrement recouverts de décors. Quatre chapelles correspondant aux quatre sacrements importants de la vie du chrétien encadrent la nef. La chapelle du baptême à droite en entrant, la chapelle de l'eucharistie au Nord Est, la chapelle du mariage par Victor Horsel au Nord Ouest et enfin au Sud Ouest la chapelle du sacrement des malades par Blondel. Un cycle picturale sur la vie de la Vierge est visible en partie haute dans la nef. La majorité des iconographies sont tirées des écrits apocryphes. Le seul vitrail visible dans cette église est celui de l'oratoire au Nord Ouest. Il s'agit de la représentation d'une Assomption sortie des ateliers de la manufacture de Sèvres. Un pendant avait été commandé mais jamais réalisé, ce vitrail devait représenter Moïse et les tables de la loi. À voir également le tapis sous l'autel majeur réalisé par la manufacture des Gobelins, ainsi que la Vierge et la chaire en chêne.
La construction de l’église débute en 1823 sous le règne de Louis XVIII et s'achève en 1836 sous Louis Philippe.
Bien avant le baron Haussmann, Paris faisait déjà l’objet de grands travaux : le quartier dit des Porcherons où s’élève aujourd’hui l’église se situait hors des murs de la ville. Les établissements ne payant pas l’octroi, les cabarets, les guinguettes fleurissaient le long de la rue des martyrs. Victor Hugo évoque dans ses Contemplations « C’est lundi ; l’homme hier buvait aux Porcherons Un vin plein de fureur, de cris et de jurons. » Tout proche, le quartier de la Nouvelle Athènes — en hommage à la victoire contre les Ottomans en Grèce — est également en plein développement. De nombreux artistes s’y installent.
Les plus proches églises sont Saint-Pierre de Montmartre au Nord ou Saint-Eustache au Sud. L’église de la Sainte-Trinité ne sera construite qu'en 1867 et le Sacré-Coeur bien plus tard en 1914. La création d’une église devient donc urgente.
Une chapelle Notre Dame de Lorette fut créée au 54 de la rue Lamartine mais démolie par la Révolution. Par la suite une chapelle Saint-Jean-de-Porte-Latine fut élevée sur ce qui est aujourd'hui le carrefour de Chateaudun. En 1821 finalement décision est prise de construire l'église actuelle. Louis-Hippolyte Lebas est le seul architecte à proposer une construction sur pilotis, nécessaire compte tenu de la nature du sol. Ami d'Ingres, Le Bas lui demanda de l'aider au choix des artistes qui décoreront l'édifice. À l'origine l'église devait s'ouvrir au Nord mais le plan fut inversé après le percement de la rue Laffitte venant de Paris.