Église Saint-Irénée | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Ville | Lyon | ||
Culte | Catholique | ||
Type | Église | ||
Rattaché à | Archidiocèse de Lyon | ||
Début de la construction | IXe-Xe siècle pour la crypte | ||
Fin des travaux | 1824 | ||
Style(s) dominant(s) | carolingienne (crypte) néoclassique (église haute) | ||
Site internet | Consulter | ||
Localisation | |||
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L'église Saint-Irénée, à Lyon, située sur les hauteurs de Lyon dans le quartier de Saint-Irénée, est, pour sa partie basse, l'une des plus anciennes de France.
En effet, la crypte de l'église date du IXe siècle, début de l'époque carolingienne, l'église elle-même ayant été rebâtie, après bien des vicissitudes, au début du XIXe siècle et terminée en 1830.
Le site est construit sur une nécropole romaine installée à l'ouest de la cité de Lugdunum restée active du Haut Empire romain jusqu'au Moyen Âge et couvrant l'actuel quartier de Trion jusqu'à l'ancienne basilique Saint-Just. Des fouilles en l'an 2000 sur la place Saint-Irénée qui forme le parvis de l'église ont permis de mettre à jour de nombreuses sépultures de l'époque romaine et paléo-chrétienne. Elles complètent les fouilles déjà effectuées dans les années 1970-80 au sud de la basilique Saint-Just, en 1950-51 dans la rue des macchabées, contiguë à l'église, et même auparavant dès le XIXe siècle dans ce quartier.
On retrouve des sarcophages de cette époque à l'extérieur de l'église contre le mur d'enceinte qui auraient été exhumés dès le XIXe siècle. Un livre mentionne dans la première moitié du XIXe siècle un «sarcophage [...] en marbre blanc de Paros ; il était dans la cour de l'église Saint-Irénée [...]. Il est difficile d'assigner une date précise à ce beau monument, mais le style de la sculpture porte à croire qu'il appartient à la première moitié du troisième siècle de notre ère ». Cette pièce a été déplacée peu après sa découverte au musée des Beaux-Arts de Lyon, d'autres moins importantes datant du Ve siècle ont été laissées sur le site.
On suppose qu'en remplacement d'un mausolée, des bâtiments dédiés à Saint-Jean auraient été bâtis au Ve ou VIe siècle, à l’initiative de l’évêque Patient. L'église abritait alors les tombeaux des martyrs lyonnais dont Saint Irénée, Alexandre et Épipoy. De cet édifice il ne reste aujourd'hui qu'un arc.
Au Xe siècle, le bâtiment est remplacé par un sanctuaire plus important avec une crypte dédié à Saint-Irénée. De ce bâtiment reste les fondations et la crypte Saint-Irénée. Elle en fait l'un des rares monument du haut Moyen Âge conservé partiellement en élévation.
L'édifice est cité à de nombreuses reprises dans les textes ancien comme ceux de Grégoire de Tours. Il semblerait qu'il ait été restauré vers l'an 868 par l’évêque Remigius.
L'église est dévastée lors des guerres de religions par les troupes protestantes du baron des Adrets en 1562.
L'église haute est restaurée à partir de 1584 et la crypte à partir de 1635.
À la Révolution française, l'église est transformé en fenil (grange à foin). Puis l'édifice est peu à peu abandonné. Le regain du culte des saints au XIXe siècle la remet au goût du jour. Elle est reconstruite en 1824 (bâtiment actuel) et la crypte est rénovée en 1863.
La crypte et l'église ont été classés Monuments historiques en 1862.
Le calvaire érigé derrière le chœur de l'église date de 1687. À flanc de colline, il surplombe la Saône et donne une vue panoramique sur la ville de Lyon. Restauré en 1817 et 1868, il reste l'un des seuls calvaires subsistant dans une grande ville.
Il est complété par un chemin de croix du XIXe siècle constitué de ses quatorze tableaux dont deux, ceux qui encadrent le calvaire, sont placés dans une châsse en pierre. Il entoure le Chœur extérieur de l'église, impressionnant avec ses pierres de taille qui montent dans le ciel jusqu'à la tour-clocher qui le surplombe.