Épidémiologie du suicide - Définition

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Asie

Chine

La Chine est un des rares pays au monde où les femmes se suicident plus que les hommes. Ce phénomène se retrouve en Inde et dans le Pacifique. Cette forme de suicide est appelée par certains « suicide vindicatif ». Ces femmes ont été « achetées » par leur mari. Elles vivent au sein de leur belle–famille, où elles sont souvent traitées comme des esclaves. La seule issue qu'elles trouvent est souvent le suicide. Enfin, toute tentative de suicide « ratée » est condamnable de la peine de mort.

Japon

Le Japon l'un des plus forts taux de suicide du monde industrialisé (26 pour 100 000 habitants). Bien que l'idée que le Japon soit le pays où l'on se suicide le plus soit répandue et assez tenace, c'est en réalité loin d'être le cas. Ainsi en 2006, le taux de suicide japonais était de 23,6 sur 100 000 habitants et largement devancé par des pays d'Europe de l'Est, comme la Lituanie (38,8) ou la Russie (32,3) par exemple. Le Japon était alors au 8e rang mondial.

Les suicides ont atteint le nombre record de 34 427 en 2003 (+ 7,1 % par rapport à 2002), contre 33 093 en 2007 (+ 2,9 %), 32 249 en 2008 (- 2,6 %) et 32 845 en 2009 (+ 1,85 %). Selon les chiffres de la police nationale, trois quarts des suicidés en 2007 étaient des hommes, et 60 % étaient sans emploi, alors que le taux de suicide des séniors était en forte augmentation. Selon le gouvernement, seuls 81 suicides en 2007 étaient dus au surmenage ou au stress (karō-jisatsu), qui entrainent plus généralement le karōshi, mort naturelle par sur-travail. Cependant, la police nationale a comptabilisé en 2007 2 200 suicides provoqués par des problèmes au travail. En 2009, 6 949 personnes se sont suicidées suite à une dépression (21 %), 1 731 suite à des difficultés de la vie quotidienne (5 %) et 1 071 à cause de la perte de leur travail (3 %).

Dans l'ordre décroissant, les mois de mars, avril, mai sont ceux où l'on se suicide le plus, ceci étant vraisemblablement dû au fait que l'exercice fiscal se clôture traditionnellement le 31 mars au Japon. En 2009, on a surtout recensé des suicides de travailleurs en mars, de femmes au foyer en avril/mai et de chômeurs en mai/juin. Peu de suicides ont lieu le week-end, le maximum étant atteint le lundi.

En 2008, une étude du gouvernement japonais a révélé que près d'un Japonais sur cinq a sérieusement pensé à se suicider à un moment dans sa vie. Certains lieux sont réputés pour les nombreux suicides qui s'y produisent, tels que la foret d'Aokigahara dans la préfecture de Yamanashi près de Tokyo, la falaise de Tōjinbō (en) (東尋坊?) dans la préfecture de Fukui, le barrage d'Amagase (天ヶ瀬ダム, Amagase-damu?) à Uji, la falaise Sandanbeki (三段壁?) dans la préfecture de Wakayama, le cap Ashizuri (足摺岬, Ashizuri-misaki?) à Tosashimizu, les chutes de Kegon à Nikkō, ainsi que la ligne Chūō-sen à Tokyo.

L'individu au Japon se définit par rapport à la relation à l'autre. Lors d'un sentiment d'obligation ou de dette ne pouvant être acquittée, les sentiments de l'indignité et de la honte s'installent, la seule issue honorable est alors le suicide. C'est un suicide par autopunition pour la dette que l'on doit à la société, qui permet alors de retrouver son honneur. Le code d'honneur bushido codifie précisément un suicide rituel appelé seppuku, réservé aux hommes. Il existe également un suicide rituel réservé aux femmes : le jigai.

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