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L'épidémiologie du suicide est une branche de l'épidémiologie qui vise à connaître la répartition et les déterminants du suicide dans les populations. L'épidémiologie du suicide reste cependant très variable selon les pays, et parfois même entre communautés différentes dans un même pays.
Les recueils se basent sur les données colligées par les services sanitaires, eux-mêmes dépendant du certificat médical de décès établi par un médecin. Le suicide peut alors être sous-évalué. De même, un certain nombre de cas d'accidents de la route, d'accidents du travail, voire d'accidents domestiques, ou lors de comportements de prises de risques peuvent être des suicides qui n'apparaîtront pas dans les statistiques. Enfin, le système de recueil et de traitement des données est variable d'un pays à l'autre.
Rang | Pays | Année | Hommes | Femmes | Total |
1. | Lituanie | 2005 | 68.1 | 12.9 | 38.6 |
2. | Biélorussie | 2003 | 63.3 | 10.3 | 35.1 |
3. | Russie | 2004 | 61.6 | 10.7 | 34.3 |
4. | Kazakhstan | 2003 | 51.0 | 8.9 | 29.2 |
5. | Slovénie | 2003 | 45.0 | 12.0 | 28.1 |
6. | Hongrie | 2003 | 44.9 | 12.0 | 27.7 |
7. | Lettonie | 2004 | 42.9 | 8.5 | 24.3 |
8. | Japon | 2004 | 35.6 | 12.8 | 24.0 |
9. | Ukraine | 2004 | 43.0 | 7.3 | 23.8 |
10. | Sri Lanka | 1996 | ? | ? | 21.6 |
Dans le monde, 815 000 personnes se sont suicidées en 2000, soit 14,5 décès pour 100 000 habitants (un décès toutes les 40 secondes).
Dans la plupart des pays, le suicide touche davantage les hommes que les femmes. En fait, le nombre de tentatives réussies est plus important chez les hommes que chez les femmes, peut-être (hypothèse) parce que les hommes choisissent plus souvent des moyens violents (pendaison ou arme à feu contre intoxication médicamenteuse chez la femme). De plus, ils sont très isolés et il est donc souvent difficile d’observer leur trouble. Contrairement aux femmes, ils n’ont pas l’intention de changer leur milieu, mais ils désirent seulement mettre fin à leur souffrance. On peut rencontrer des suicides à tout âge. Mais deux pics se dégagent : l'adolescence et le grand âge (>60 ans), donnant à la courbe du taux de suicide en fonction de l'âge une forme de "N".
Le suicide touche tout le monde, sans distinction de « classe ». Il semblerait que les cultures influencent le taux de suicide. De hauts niveaux de cohésion sociale et nationale réduiraient les taux de suicide. Les niveaux de suicide sont plus élevés chez les personnes à la retraite, au chômage, divorcées, sans enfants, citadines, vivant seules. Les taux augmentent dans les périodes d'incertitude économique (bien que la pauvreté ne soit pas une cause directe). La plupart des suicidés souffrent de désordres psychologiques. La dépression est une cause fréquente. Des maladies physiques graves ou des infirmités peuvent aussi favoriser les suicides.
Du point de vue de l'individu, le suicide est rarement perçu comme une fin en soi, il est plutôt considéré comme l'unique voie possible pour échapper à une situation devenue insupportable. D'autres motifs existent : rejoindre un proche décédé, faire souffrir en causant du remords... De nombreuses raisons sont possibles.
Enfin, le taux de suicide peut aussi être influencé par le tapage médiatique fait autour du suicide de célébrités, voire par le suicide fictionnel d'un personnage dans un drame populaire (« l'effet Werther », expression du sociologue David Phillips en référence au livre Les Souffrances du jeune Werther de Johann Wolfgang von Goethe).