Épilepsie - Définition

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Causes

Il existe une classification internationale des épilepsies. Les causes de l'épilepsie sont très nombreuses, tout le monde peut être concerné par l'apparition d'une crise d'épilepsie sans pour autant être épileptique. Un certain nombre d'affections diminuent la résistance à lutter contre la propagation de la décharge électrique dans le cerveau. On dit qu'il y a une baisse du seuil épileptogène responsable de la crise d'épilepsie.

  • Crises occasionnelles : crises survenant dans des conditions particulières :
  • Épilepsie symptomatique :
    • Tumeur cérébrale
    • Accident vasculaire cérébral
    • Encéphalite
    • Traumatisme crânien : une contusion cérébrale (perte de connaissance après traumatisme, sans lésion cérébrale démontrée) double le risque de survenue d'une épilepsie. Ce risque reste majoré plus de 10 ans après l'accident initial.
    • Maladie d'Alzheimer : Il s'agirait d'une complication souvent trop méconnue, mais à la fois non systématique et à un stade avancée de cette pathologie.
  • Épilepsie cryptogénique (voir les syndromes épileptiques ci-dessus) dont on suppose qu'une cause organique existe, mais qu'on ne peut pas encore mettre en évidence.
  • Épilepsie idiopathique (aucune cause décelée ni suspectée).

Il existe des formes familiales d'épilepsie, faisant suspecter une cause génétique.

Une crise convulsive chez un individu peut survenir pour de multiples raisons, et que toutes les convulsions ne sont pas dues à une maladie épileptique mais au franchissement de ce seuil épileptogène. Les maladies épileptiques n'étant que des affections ayant pour corollaire la baisse de ce seuil à un niveau anormalement bas et donc facilement franchissable lors de petites provocations rencontrées dans la vie de tous les jours (jeûne, alcool, fatigue…).

Complications

Complications de la crise d'épilepsie

La répétition des crises d'épilepsie peut entraîner l'apparition de lésions cérébrales. Ces lésions prédominent dans les régions cérébrales à l'origine des crises mais aussi dans une région particulière, la face interne du lobe temporal. Elles sont susceptibles par la suite d'être à l'origine de nouvelles crises — on dit que la maladie s'auto-aggrave.

Les crises convulsives de l'épilepsie sont de grandes secousses musculaires chez un sujet inconscient. Il existe un risque de blessure (chute, luxation de l'épaule, traumatismes divers) et de morsure de la langue. Le patient n'avale jamais sa langue, donc il ne faut pas essayer d'introduire ses doigts dans la bouche d'un patient en pleine convulsion.

L'état de mal épileptique

L'état de mal épileptique est la complication médicale la plus redoutée de l'épilepsie. elle engage le pronostic vital et fonctionnel (risque de séquelles neurologiques définitives). Elle est définie par une crise épileptique de durée anormalement longue (plus de 30 minutes), ou par la survenue de crises si rapprochées que le malade n'a pas le temps de recouvrer ses esprits entre deux crises. L'état de mal épileptique doit faire rechercher une cause déclenchante : arrêt du traitement, prise de toxiques (ivresse alcoolique en particulier), prise de médicaments contre-indiqués, infection, etc.

Dans le cas d'un état de mal par crises convulsives tonicocloniques, la durée de la crise fait craindre :

  • Insuffisance respiratoire par encombrement bronchique et bradypnée (ralentissement respiratoire)
  • Troubles circulatoires
  • Séquelles neurologiques et intellectuelles définitives
  • Troubles hydro-électrolytiques (déshydratation, acidose)
  • Œdème cérébral

L'état de mal peut aussi se produire dans le cadre du petit mal : on retrouve alors un état confusionnel prolongé, associé à des manifestations cloniques du visage très évocatrices. En cas d'état de mal par épilepsie partielle, le diagnostic peut être difficile en raison de la ressemblance des symptômes avec ceux d'un accident vasculaire cérébral. L'électro-encéphalogramme permet de faire la différence.

Dans les cas extrêmes, la crise peut conduire à la mort du patient, par anoxie cérébrale.

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