Un étage en architecture est l’espace compris entre le plancher et le plafond dans un bâtiment, hormis le rez-de-chaussée dans certains pays, dont la France, ce terme étant alors équivalent avec celui de « niveau ». Un étage est un ensemble de locaux contigus pour lesquels il n’y a pas ou peu de différence de niveau d’altitude des planchers alors que les plafonds peuvent être variables en forme et très dissociés selon la hauteur libre qu'ils délimitent.
La composition d’un édifice, l’utile et l’esthétique d’étages existants plus ou moins superposés, entre dans le domaine de l’architecture. Le gabarit de construction et l’épannelage qui en est issu relève davantage du domaine de l’urbanisme, ce qui montre la disparité des démarches selon la culture et la région.
En France, la réglementation urbaine, notamment au moyen du plan local d'urbanisme (qui a en général remplacé le plan d'occupation des sols), définit la surface autorisée de prise au sol sur la parcelle, l’emprise ainsi que la hauteur des bâtiments constructibles selon leur situation dans la ville.
Un gratte-ciel est un immeuble comportant de nombreux étages, en général en situation exceptionnelle avec autorisation exceptionnelle en France. À Paris, la tour Montparnasse, un des tout-premiers gratte-ciels parisiens, compte 59 étages. À Lyon, la tour de la Part-Dieu avec 42 étages est le plus haut bâtiment de l'agglomération dont la contrainte à la construction était de ne pas dépasser la hauteur de la colline de Fourvière. Dans certaines régions du monde, la démarche peut être inverse, la norme peut être celle des très hautes tours pour le respect de l'image de modernité que l'on veut donner, comme l'a fait historiquement New York, une caractéristique de la forme de la ville qu'elle a exporté.
Le plus célèbre des contournements des conventions de construction, celui en France des normes de la hauteur maximale admise de l'édifice à construire est la gouttière à la Mansart qui n'est pas au dernier étage de la construction. Dans les règlements de Haussmann à Paris l'immeuble compte 7 étages au maximum au-dessus du rez-de-chaussée, avec une hauteur maximale de façade, une hauteur minimum d'étage, et le toit peut comporter au plus deux étages contenus dans des combles dont la section s'inscrit dans un demi-cercle dont le diamètre est fixé par rapport à la largeur de la rue. Les surélévations de bâtiments dans des sites réglementés et protégés sont fréquentes, provenant de la valeur du foncier.
Généralement les étages d'immeubles sont de mêmes dimensions globales, la même masse en emprise au sol. Ils peuvent se rétrécir avec des gradins comme pour les Pyramides de La Grande-Motte. Parfois, par exemple lorsqu'il y a un encorbellement, l'étage occupe une surface un peu débordante à celle de la parcelle au sol. Le débord au-dessus de la chaussée fait l'objet de règles DTU avec une portée maximale et une hauteur du surplomb minimale.
La promotion immobilière moderne a changé les habitudes des valeurs traditionnelles attribuées aux étages : plus l'étage est haut, plus la vue est belle et moins l'air est pollué : la valeur surfacique augmente (prix au m2), la répartition dans l'immeuble des appartements de grande taille n'est plus la même selon le standing visé par la promotion en bas ou haut de gamme, et la terrasse est reine. On a pu même voir le dernier étage traité en attique prendre la forme générique d'une maison individuelle. De la même façon, l'importance des locaux qui sont des bureaux dans leur immeuble spécialisé est un signe de hiérarchie selon leur altitude dans l'immeuble, plus seulement selon la surface ou le style d'aménagement : on est passé du rez-de-chaussée du bureau directorial dans l'entreprise fin du XIXe siècle, au premier étage milieu du XXe siècle, puis au sommet de la tour XXIe siècle pour le bureau du président. Si dans l'architecture actuelle la circulation dans l'édifice est voulue totalement libre, moins contraignante ou moins ordonnée, et surtout moins objet de protocole qu'auparavant (voir les magasins self-services et bureaux aménagés sur les plateaux), si cela est une constante de progrès affichée dans l'architecture molle, l'étage reste aussi un élément d'organisation de l'espace qui permet rendre de façon sensible dans l'esprit des gens la structure de la société avec sa stratification. De ce point de vue la hauteur de l'édifice reste aujourd'hui encore une marque de réussite identique à celle des hauteurs de cathédrales au moyen-âge donnant leur importance religieuse. La hauteur est symbolique et l'étage sert maintenant de repère unitaire de hauteur. L’ importance dans la modernité est affichée, les records concernant les édifices sont médiatisés dans le même esprit maintenant que pendant la construction de la Tour Eiffel (et ses 3 étages qui ont fait discussion), avec le record très parlant du nombre d'étages.