Exploration de la planète Mars - Définition

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Les succès et les échecs des années 1990

Les années 1990 seront une période noire pour l'exploration de la planète Mars avec pas moins de cinq échecs sur sept tentatives. Malgré le succès flamboyant du programme Viking, Mars reste une destination difficile à atteindre.

Les missions américaines

Photo du premier robot mobile, Sojourner, à la surface de Mars.

Dix sept ans après le programme Viking, soit le temps nécessaire pour dépouiller les données envoyées par les deux sondes jumelles, la NASA décide de retourner vers Mars en lançant Mars Observer le 25 septembre 1992. Mais le 21 août 1993, soit trois jours avant la date prévue pour l’insertion sur son orbite martienne, le contact est perdu. Mars Observer était et reste encore la sonde la plus coûteuse envoyée par la NASA (813 millions de dollars). Sa charge scientifique était exceptionnelle. Sa perte a profondément modifié l’approche de l’agence en matière d’exploration spatiale. Désormais, il faudra être « better, faster, cheaper », c'est-à-dire, envoyer davantage de sondes à budget serré de manière à ne pas tout perdre en cas d’échec.

En 1996, La NASA lance donc deux sondes vers Mars : l’orbiteur Mars Global Surveyor le 7 novembre 1996, puis l’atterrisseur Mars Pathfinder le 4 décembre 1996.

Mars Pathfinder est le premier à rejoindre la « planète rouge », marquant ainsi le retour au succès plus de vingt ans après Viking. Il se pose sur Mars le 4 juillet 1997 dans la région d’Ares Vallis et libère le premier robot mobile, Sojourner, qui explore les environs jusqu'à l'arrêt des transmissions le 27 septembre 1997.

Mars Global Surveyor réussit quant à lui à se placer en orbite martienne le 11 septembre 1997. Pendant neuf ans, l’orbiteur étudie l'ensemble de la surface de Mars, son atmosphère et sa structure interne et nous renvoie plus de données sur la planète que toutes les autres missions réunies. Parmi les découvertes importantes, Mars Global Surveyor a révélé la présence de dépôts sédimentaires et d’hématites dans la région de Meridiani Planum, apportant ainsi deux preuves supplémentaires de la présence d’eau liquide dans un passé lointain. L’orbiteur a également découvert un champ magnétique fossile dont la structure pourrait traduire une ancienne tectonique des plaques. Enfin, il a permis de mieux comprendre le cycle de l’eau et a produit une carte topographique globale.

Forte de ses nouveaux succès, la NASA entame fin 1998 une nouvelle mission, Mars Surveyor 98, dont l’objet d’étude est l’eau sur Mars. Elle est composée de deux sondes : Mars Climate Orbiter, lancée le 11 décembre 1998, et Mars Polar Lander, lancée le 3 janvier 1999. Malheureusement, cette mission est un désastre avec la destruction de l’orbiteur le 23 septembre 1999 suite à une erreur de navigation et la perte de l’atterrisseur le 3 décembre 1999 peu après son entrée atmosphérique.

La sonde russe Mars 96

Toujours en quête d'un succès franc et massif, les russes mettent au point une mission qui doit faire date dans l'exploration de la planète Mars. En collaboration avec l’Union européenne et les États-Unis, la Russie conçoit une énorme sonde de 6 180 kilogrammes composée d’un satellite d’observation, de deux modules d’atterrissage et de deux pénétrateurs. Il s’agit de la sonde la mieux équipée jamais lancée par l’homme et doit étudier Mars sous tous ses aspects.

Mars 96 est lancée le 16 novembre 1996. Mais une probable défaillance de son lanceur, une fusée Proton, cause sa perte. La mission est un nouvel échec pour la Russie.

La sonde japonaise Nozomi

1998 marque l’entrée du Japon dans l’exploration de la planète Mars et plus généralement, dans l’exploration interplanétaire. L’objectif est de placer une sonde en orbite autour de la « planète rouge » afin d’étudier les interactions de son atmosphère avec le vent solaire.

Nozomi est lancée le 3 juillet 1998. Rapidement victime d'une série d'incidents, dont une panne de son propulseur, elle doit repousser son rendez-vous avec Mars de 1999 à 2004. En 2002, alors qu'elle s'est placée en orbite héliocentrique et profite de l'assistance gravitationnelle de la Terre, la sonde est victime d'une forte éruption solaire qui met à mal ses circuits électriques, faisant craindre le pire. En effet, n'ayant pas été conçue pour atterrir sur Mars, Nozomi n'a pas subi la décontamination recommandée par le COSPAR. Si elle venait à s'écraser sur la planète, les effets pourraient donc être catastrophiques. Face à l'inquiétude de la communauté scientifique, elle rate volontairement son objectif et passe à 1 000 kilomètres de la « planète rouge » le 14 décembre 2003.

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