Flore du Massif central - Définition

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Étage subalpin

Mulgédie des Alpes dans les monts Dore (présente également dans le Cantal et le Forez)

Si cet étage n'occupe que peu d'espace dans le Massif central, il a néanmoins une intérêt écologique de premier ordre pour les espèces que l'on y trouve. C'est le domaine de la pelouse subalpine avec quelques rares arbres rabougris (hêtre ou résineux) du fait des conditions climatiques, en particulier des températures froides et des vents violents, voire très violents (le vent a déjà soufflé à plus de 300 km/h au sommet du mont Aigoual). Les pelouses les plus importantes en superficie se retrouvent sans surprise dans les deux massifs les plus élevés : monts Dore et monts du Cantal. Mais on peut aussi rencontrer des pelouses subalpines sur les crêtes du Forez, au mont Mézenc, au mont Lozère et au mont Aigoual.

Les plantes les plus caractéristiques de ce type de milieu sont un certain type de graminée (Nardus stricta, festuca rubra, Poa alpina, Phleum alpinum, Helictotrichon versicolor, etc.) et des plantes de montagne voire de haute montagne qui poussent habituellement dans les Alpes et les Pyrénées à des altitudes bien plus élevées. Parmi elles, on peut trouver la grande astrance (Astrantia major), l'ail victorial (Allium victorialis), l'impératoire benjoin (Peucedanum ostruthium) et plus rare encore l'anémone printanière (Pulsatilla vernalis) qui pousse sur le plomb du Cantal, au Mézenc et au mont Lozère, la soldanelle des Alpes (Soldanella alpina - uniquement dans les monts Dore), l'anémone souffrée (Pulsatilla alpina) dans les monts Dore et les monts du Cantal, la benoîte des montagnes (Geum montanum - Dore et Cantal), l'anémone des Alpes (Pulsatilla alba - monts Dore), la dryade à huit pétales (Dryas octopetala) sur les versants septentrionaux du Cantal et des monts Dore, la gentiane printanière (Gentiana verna - Cantal, monts Dore), le trèfle des Alpes (Trifolium alpinum), la bartsie des Alpes (Bartsia alpina - uniquement Cantal), l'androsace carnée (Androsace carnea - Plante d'éboulis des monts Dore et du Cantal), etc. Toutes ces plantes sont fragiles et strictement protégées, certaines étant très menacées (comme Dryas octopetala).

Il existe également certaines espèces dont la présence dans le Massif central est anecdotique mais qui méritent d'être signalées. Parmi elles, on peut citer le lis de St Bruno (Paradisea liliastrum), grand lis aux belles fleurs blanches, dont on connaît une station au mont Aigoual et au mont Mézenc, le séneçon leucophylle (Senecio leucophyllus), dont l'unique station dans le Massif central est aussi au mont Mézenc (plante des Pyrénées orientales poussant sur les éboulis) et le saxifrage à feuilles d'épervière (Saxifraga hieraciifolia) dont la seule station en France se trouve dans les monts du Cantal et qui pousse habituellement dans les régions arctiques (Norvège, Sibérie, Canada) ainsi que dans les Alpes orientales et les Carpates.

Enfin, sur le plan des espèces endémiques, il existe dans les monts Dore (Puy Ferrand, Puy de la Perdrix) une espèce de jasione poussant sur sol trachytique au-dessus de 1 500 m : la jasione naine (Jasione crispa subsp. arvernensis), et dans les monts Dore et le Cantal une espèce de saxifrage : le saxifrage de Lamotte (Saxifraga exarata subsp. lamottei) qui croît dans les fentes des rochers au-dessus de 1 400 m.

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