Généralisation cartographique - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

La généralisation cartographique est un processus d'abstraction des données pour faire une carte.

Définition et problèmes généraux

Les moyens d’acquisition de données géographiques étant de plus en plus performants et permettant d’acquérir des données dont le niveau de détail est de plus en plus fin, des méthodes dites de généralisation sont nécessaires pour permettre de diminuer le niveau de détail des données géographiques.

Après avoir choisi un fond de carte (ensemble des informations de base qui permettent de dessiner la carte et qui va supporter l'information géographique), le cartographe va opérer une généralisation cartographique qui est « l’opération qui, par sélection, schématisation et harmonisation, reconstitue sur une carte la réalité de la surface représentée dans ses traits essentiels en fonction du but de la carte, de son thème, de son échelle et des particularités de la région cartographiée ». Telle était la définition que donnait René Cuenin, géographe réputé.

Dans cette définition, René Cuenin parle de l’échelle, or, aucune carte ne peut être dessinée à l’échelle 1/1, donc toute représentation cartographique est une réduction de la réalité, donc une généralisation. À ce propos, il convient de signaler que si l'on passe du 1/25 000 au 1/100 000, on divise la longueur par 4 et la largeur par 4. L'aire est donc divisée par 16. Ce constat permet de mettre en lumière la complexité du processus que nous allons décrire. Nous verrons d'abord les 3 étapes de ce processus, puis les 2 aspects de la schématisation et enfin les limites de la généralisation cartographique.

Les deux aspects de la schématisation

Dans la schématisation cartographique, deux aspects sont visibles.

Schématisation structurale

Elle ne modifie pas la structure de l’objet. On suit les tracés linéaires et contours zonaux et on les simplifie en émoussant les sinuosités tout en respectant la structure d’ensemble. Nous pouvons différencier 4 niveaux de généralisation structurale :

  • la généralisation structurale faible, où les tracés sont simplifiés, mais où aucune suppression des détails n’est effectuée ;
  • la généralisation structurale moyenne, où les tracés sont simplifiés ; certains détails caractéristiques sont conservés et d’autres, plus insignifiants et illisibles, à l’échelle considérée, sont supprimés ;
  • la généralisation structurale forte, dont les tracés sont très simplifiés ; seule leur orientation générale est conservée, certains éléments structurants sont amplifiés ;
  • la généralisation structurale très forte ou extrême, où l’allure générale est conservée, l’objet représenté est identifiable par sa forme, sa surface et son orientation, mais aucun détail n’est conservé.

Schématisation conceptuelle

Elle s’accompagne d’une modification du mode de représentation. Elle entraîne le plus souvent un changement du mode d’implantation.

Ainsi, le passage d’une implantation zonale à une implantation ponctuelle peut être opéré. C’est notamment le cas pour les agglomérations. En effet, si la ville est représentée dans son extension réelle à grande échelle, nous sommes en présence d’une implantation zonale puis si l’on veut représenter l’ensemble d’un pays, cette ville se réduit à un signe de petite échelle, nous sommes en présence d’une implantation ponctuelle : l’implantation a donc changé.

Le passage d’une implantation ponctuelle à une implantation zonale est également possible. Par exemple, prenons le cas des puits de pétrole. Des puits de pétrole localisés à grande échelle (leur implantation est donc ponctuelle) se transforment en zones pétrolifères à moyenne et à petite échelle (leur implantation devient donc zonale), pour finir en symbole unique à très petite échelle (ce qui les ramène à une implantation ponctuelle).

De même, l’implantation linéaire peut se transformer en implantation zonale puis en implantation ponctuelle. Une région de marais, où le réseau des canaux est dessiné à grande échelle (implantation linéaire), devient une zone de marais à moyenne et à petite échelle (implantation zonale), pour n’être plus qu’un symbole évocateur à très petite échelle (implantation ponctuelle).

Page générée en 0.074 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise