Groupes Bibliques Universitaires - Définition

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Introduction

Les Groupes Bibliques Universitaires (GBU) sont des groupes, des clubs ou des associations d'étudiants qui se réunissent dans les Universités (ou à proximité) pour étudier la Bible en profondeur.

L'objectif des GBU est de discuter, faire connaître la Bible dans le monde universitaire et, par elle, propager l'Évangile. Ces groupes ne sont rattachés à aucune confession particulière et sont ouverts à tous les étudiants sans distinction de conviction.

Les GBU existent depuis le début du XXe siècle se réunissent actuellement sous une forme officielle associative dans un peu plus de 150 pays.

L'origine des GBU

Les précurseurs

Les premiers témoignages de groupes d'étudiants qui, de leur propre initiative, se réunissaient pour lire la Bible et prier ensemble, remontent au XVIIe siècle, en Écosse.

Sous des noms divers, des groupes semblables sont signalés en Angleterre, puis aux États-Unis, au XVIIIe siècle. L'objectif de ces « sociétés », souvent secrètes à cause des soupçons de spiritualisme excessif qui pesaient sur elles, était essentiellement l'édification de la foi par la prière, l'exhortation et la discussion de questions théologiques.

Aux mêmes époques, sur le continent européen, le Piétisme allemand et ses prolongements eurent des retentissements parmi les étudiants avec une orientation vers le témoignage et l'évangélisation.

Cette préoccupation s'intensifia dans plusieurs groupes en Amérique au début du XIXe siècle, débouchant sur de remarquables engagements missionnaires dans les grandes sociétés missionnaires nées depuis un siècle environ.

On observe également le besoin d'établir des relations entre les différentes universités.

C'est aussi la période des grands réveils qui ont touché de nombreux pays d'Europe notamment, traçant la voie au mouvement de l'Alliance à base évangélique et aux dimensions inter-ecclésiastiques.

La deuxième moitié du XIXe siècle est marquée par le développement de véritables mouvements de jeunesse à l'échelle mondiale, d'orientation clairement évangélique, avec des ramifications importantes dans le monde étudiant (Union Chrétienne de Jeunes Gens, puis de Jeunes Filles). Dans la continuité des prédécesseurs la vision de la mission mondiale se renforça considérablement (Student Volunteer Movement for Foreign Missions, par exemple).

Les premiers GBU

On fait remonter la fondation du mouvement à l'année 1877, date de la constitution du groupe de Cambridge appelé CICCU. (Cambridge Inter-Collegiate Christian Union).

Plusieurs facteurs avaient préparé le terrain : une forte présence évangélique dans l'Université depuis un siècle, l'existence d'une Union Missionnaire impulsée par David Livingstone, la tenue d'une réunion de prière quotidienne depuis plusieurs années.

Différents groupes dans les hôpitaux de Londres avaient déjà formé, en 1873, la Medical Prayer Union. Avec la Christian Union d'Oxford, fondée en 1881, l'ensemble de ces groupes constitua le Student Christian Movement (SCM).

Des unions du même type se développèrent dans plusieurs pays surtout anglophones et se regroupèrent dans une fédération mondiale, la FUACE (Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants), d'orientation générale évangélique et missionnaire.

Remontant au rationalisme en vogue au XIXe siècle, le courant théologique libéral ou moderniste exerçait une influence croissante sur beaucoup d'Églises et, par ricochet, sur les organisations chrétiennes. On s'éloigna insensiblement de la ligne des fondateurs, attachée à la primauté de l'Évangile, et à la pleine autorité des Écritures.

Des divergences de vues importantes à cause de l'ouverture du SCM aux idées nouvelles aboutirent finalement à la mise à l'écart de la CICCU, en 1910, celle-ci tenant à rester fidèle aux fondements bibliques. À partir de ce moment, deux mouvements se développèrent parallèlement.

Après les ébranlements de la première guerre mondiale l'action de la CICCU et des groupes analogues put reprendre. Le mouvement s'étendit progressivement à bon nombre d'universités britanniques. Par endroits une certaine entente avec la « Fédé » (FUACE) put se prolonger, mais plusieurs années plus tard, des dérives idéologiques graves consommèrent la rupture.

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