Habitation à bon marché - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Les HBM parisiens de la Porte de Clignancourt.

Les habitations à bon marché, très souvent appelées HBM, correspondaient - jusqu'en 1949 - aux actuels HLM (habitats à loyers modérés). Si les constructions réalisées sur la Zone à Paris dans l'entre-deux guerres, sont les plus connues, les HBM ont été réalisées dans l'ensemble de la France. Ce type de logement populaire prend sa forme autonome avec la loi Siegfried du 30 novembre 1894 qui crée l'appellation d'« habitations à bon marché » (HBM) incitant la mise à disposition de logements à prix social avec une exonération fiscale.

Historique

Jusqu'au XIXe siècle, la question du logement est considérée comme ne relevant pas des institutions publiques, mais uniquement des rapports marchands ou des domaines de l'assistance, de la charité ou du paternalisme patronal. Toutefois, l'habitat ouvrier est souvent tellement dégradé que cette position idéologique ne peut être durablement maintenue. En 1832, une épidémie de choléra fait près de 20 000 victimes, et les docteurs Parent-Duchâtelet et Villermé soulignent le rôle désastreux de la saleté et l'exiguïté des logements - plutôt des taudis - des plus pauvres. Une première loi intervient en 1850 pour lutter contre le logement insalubre.

L'industriel et député Jules Siegfried fait voter le 30 novembre 1894 une loi qui porte son nom, qui encourage la création d'organismes d'habitations à bon marché. Cette loi est complétée par la loi soutenue par Paul Strauss, qui permet aux communes d'intervenir dans le logement social : c'est la reconnaissance de la légitimité d'une « action publique » en France pour favoriser le logement social, qui sera d'ailleurs développée grâce à la création des Offices publics d'HBM, autorisés par la loi Bonnevay de 1912.

Après la Première Guerre mondiale, la question du logement devient cruciale, notamment à Paris et dans le département de la Seine. Le retard pris dans la construction, les destructions et l'afflux de populations provinciales et étrangères rendent le parc inadapté, insuffisant, insalubre.

Les réponses seront de deux ordres :

  • l'une, d'initiative privée et non structurée, les lotissements,
  • l'autre d'initiative publique, les cités-jardins et les HBM.

Entre 1920 et 1930, de nombreux lotissements seront réalisés dans le département de la Seine, sur une surface de l'ordre de 15 000 hectares, soit près du double de la surface de Paris, profitant d'une amélioration des conditions de déplacement permises par le développement des lignes de trains de banlieue ou des tramways qui irriguent la proche et la moyenne banlieue.

En 1928, la loi Loucheur prévoit, dans le cadre des actions des offices de HBM (31 offices municipaux dans le département de la Seine), la construction de 200 000 logements HBM et 60 000 logements à loyer moyen en 5 ans avec l'aide financière de l'État.

Les HBM du Département de la Seine

Le groupe de Drancy-I des HBM de la Seine
La Cité jardin des Grésillons, à Asnières-sur-Seine, construite par les HBM de la Seine

L'office des HBM de la Seine, dirigé par Henri Sellier, lance, entre 1921 et 1939, un programme de 15 cités-jardins inspirées des théories de l'Anglais Ebenezer Howard. Henri Sellier défend l'idée « des ensembles de logements propres à assurer la décongestion de Paris et de sa banlieue et à montrer que l'on peut assurer à la classe des travailleurs un logement présentant le maximum de confort matériel et de conditions d'hygiène » .

Page générée en 0.225 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise