Heinrich Friedrich Link - Définition

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Introduction

Johann Heinrich Friedrich Link est un médecin, un botaniste et un naturaliste allemand, né le 2 février 1767 à Hildesheim et mort le 1er janvier 1851 à Berlin.

Biographie

Heinrich Friedrich Link est très tôt influencé par son père, August Heinrich Link (1738–1783), pasteur, qui possède une collection d’histoire naturelle. Il étudie la médecine et les sciences naturelles à la Hannoverschen Landesuniversität de Göttingen et obtient son titre de docteur en 1789. Sa thèse s’intitule Flora der Felsgesteine rund um Göttingen. Il suit notamment les cours du fameux naturaliste Johann Friedrich Blumenbach (1752–1840). Il devient Privatdozent à Göttingen.

En 1792, il devient le premier professeur du nouveau département de chimie, de zoologie et de botanique de l’université de Rostock. Durant cette période, il devient l’un des supporters de la théorie antiphlogistique d'Antoine Lavoisier (1743-1794) et fait référence, dans ses cours, à l’oxygène à la place du phlogistique. Il est aussi partisan des essais de Jeremias Benjamin Richter (1762-1807) pour utiliser les mathématiques en chimie ; Link introduit la stœchiométrie dans ses leçons. En 1806, il bâtit le premier laboratoire de Rostock dans le "Seminargebäude".

C’est un auteur prolixe écrivant sur de multiples sujets : physique, géologie, minéralogie, botanique, zoologie, philosophie, éthique, préhistoire et histoire ancienne. Il est élu deux fois recteur de son université.

En 1793 il se marie avec Charlotte Juliane Josephi (1768?–1829), sœur de son collègue universitaire, le professeur Wilhelm Josephi (1763–1845).

De 1797 à 1799, il visite le Portugal avec le comte Johann Centurius von Hoffmannsegg (1766-1849), un botaniste, entomologiste et ornithologue de Dresde. Ce voyage va définitivement orienter sa carrière scientifique et il se consacre alors à la botanique.

En 1800, il est fait membre de la prestigieuse Deutsche Akademie der Naturforscher Leopoldina, la plus ancienne école d’histoire naturelle d’Europe.

En 1808, il reçoit le prix de l’Académie de Saint-Pétersbourg pour sa monographie Von der Natur und den Eigenschaften des Lichts (nature et caractéristique de la lumière).

Sa réputation scientifique grandit et il devient internationalement connu. En 1811, il devient professeur de chimie et de botanique à l’université de Breslau, où il est élu, à nouveau, deux fois recteur.

Après la mort de Carl Ludwig Willdenow (1765-1812), il devient en 1815, professeur d’histoire naturelle, conservateur de l’herbier et directeur du jardin botanique (Hortus regius Berolinensis) de Berlin, fonction qu’il conserve jusqu’à sa mort. Cette période devient la plus riche de sa carrière scientifique. Il enrichit les collections du jardin qui compte 14 000 spécimens, la plupart étant des espèces rares. Il travaille en étroite collaboration avec Christoph Friedrich Otto (1783-1856), conservateur du jardin botanique. En 1827, il décrit les genres de cactées Echinocactus et Melocactus. La plupart des espèces de champignons qu’il décrit, conserve encore leur nom d’origine, indiquant la grande qualité de son travail (par exemple : Cordyceps, Creopus, Fusarium, Leocarpus, Myxomycetes, Phragmidium).

Il est membre de nombreuses sociétés savantes dont l’Académie des sciences de Berlin.

Il forme de nombreuses naturalistes comme Christian Gottfried Ehrenberg (1795-1876). Durant toute sa vie, il voyage à travers l’Europe. Polyglote, il parle de nombreuses langues dont l’arabe et le Sanskrit.

À sa mort, à Berlin, Alexander Heinrich Braun (1805–1877), lui succède.

Parmi ses œuvres, il faut citer Handbuch zur Erkennung der nutzbarsten und am häufigsten vorkommenden Gewächse (trois volumes, 1829-1833).

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