Histoire de Caen - Définition

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Caen dans la Seconde Guerre mondiale

De la préparation de la guerre à l'Occupation

Soldats allemands sur la terrasse d'artillerie du château en juillet 1940

Le 26 mai 1939, la municipalité d'André Detolle décide, en prévision de la guerre qui s'annonce, d'acquérir 100 masques anti-gaz et 75 ensembles en toile huilée aux établissement Remy de Ile à Angers pour le personnel de défense passive. L'achat d'une autopompe Laffy de 6 cylindres est voté, ainsi qu'une monopompe Drouville et 1 km de tuyaux de tiole de 70 mm et 500 m de tuyaux de toile de 40 mm. Malgré la guerre qui s'annonce Caen continue à discuter des projets sociaux et envisage de réduire la crise du logement en votant la construction de 100 logements à bon marché de 3 et 4 pièces, munis d'une cave individuelle.

Le 18 juin 1940, Caen est déclarée ville ouverte ; les premiers Allemands entrent dans la ville. À partir de 1941, le quartier de la gare est la cible de plusieurs bombardements aériens de la Royal Air Force.

La Libération

Vue aérienne des bombardement sur Caen le 6 juin 1944

Après le débarquement en Normandie (Jour J), l'objectif majeur des Alliés est Caen. Selon le plan initial, Caen devait être libre dès le 6 juin 1944 au soir. Mais les alliés se trouvent totalement bloqués dans la campagne au nord de Caen.

Le 7 juin, les Britanniques lancent l'opération Perch censée permettre l'encerclement de la ville par l'Ouest. Mais cette opération est un échec. À partir du 25 juin, ils attaquent à nouveau dans le cadre de l'opération Epsom. La progression est lente et l'état-major décide le 7 juillet de mener une attaque frontale, l'Opération Charnwood. Le 9 juillet, la rive gauche de l'Orne est libérée par les forces canadiennes qui ont combattu pendant un mois les troupes S.S.. Les opérations Goodwood et Atlantic permettent de libérer la totalité de la ville 10 jours plus tard. L'opération Goodwood prend fin le 20 juillet et le front se stabilise à moins d'une dizaine de kilomètres au sud de Caen. Les opérations Spring, Totalize et Tractable mettent définitivement la ville à l'abri en août 1944.

Chaque opération est appuyée par des tirs d'obus de marines et par des bombardements aériens. Mais la Luftwaffe et les batteries allemandes installées sur les hauteurs de la ville comme à Vaucelles ou sur la route de la Délivrande font également énormément de dégâts jusqu'à la mi-août. Au total, Caen a perdu en un mois de bombardements environ 68 % de son volume bâti. Les villes et villages de la banlieue de Caen ont également été dévastés. À Colombelles, la Société métallurgique de Normandie n'est plus qu'un amas de ruines.

Aux 3 000 à 8 000 victimes des bombardements, s'ajoutent des civils ou des militaires massacrés à Caen et dans sa périphérie par les troupes nazies en retraite. Alors que l'évacuation de la ville est décidée le 6 juin, la Gestapo ouvre les portes de la maison d'arrêt de la Maladrerie. 87 des 116 prisonniers politiques et otages, parmi lesquels 3 femmes, sont eux amenés dans les courettes de promenade, et fusillés. En application des dispositions « Nuit et brouillard », les corps sont transportés et les archives de la prison détruites, si bien que les corps n'ont jamais été retrouvés. De nombreux soldats canadiens faits prisonniers pendant la bataille sont amenés à l'abbaye d'Ardenne, à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, où s'est installée la 12e division allemande SS-Panzer Hitlerjugend. Du 8 au 17 juin, onze d'entre eux sont emmenés derrière l'abbaye et exécutés au mépris des conventions de Genève. Le 20 juillet, à Cormelles-le-Royal, les six membres d'une famille ayant décidé de rentrer chez eux malgré l'ordre d'évacuation allemand sont retrouvés et fusillés par les S.S.

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