Histoire de l'hôpital - Définition

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L’hôpital dans la tourmente révolutionnaire

L'hôpital d'après la Révolution française

La Révolution consacre la nationalisation des hôpitaux qui se concrétise sous la Convention par un décret du 23 Messidor de l'an II (11 juillet 1794).

Mais les effets escomptés ne sont pas au rendez-vous de la mainmise étatique. En effet, malgré les grands principes développés par les Constitutions de 1791 et de 1793, le nombre de pauvres ne cesse de croître et l'État ne peut faire face à l'augmentation exponentielle des dépenses hospitalières.

Échaudés par cette désastreuse nationalisation, les pouvoirs publics se désengagent de la gestion des hôpitaux qui sont dès lors municipalisés par la loi du 16 Vendémiaire de l'an V (7 octobre 1796) qui dispose que « les administrations municipales auront la surveillance immédiate des hospices civils dans leur arrondissement ». Telle est l'origine historique d'une tutelle très étroite entre l'hôpital et la commune dont les retentissements sont aujourd'hui encore très vivaces. Deux siècles plus tard, le maire est toujours le président du conseil d'administration de l'hôpital. Ceci n'est plus vrai depuis la nouvelle loi HPST du 21 juillet 2009)

La médicalisation qui se met en place à la fin du XVIIIe siècle engendre nombre de conflits avec le personnel religieux mais va progressivement faire apparaître l'établissement de soins que nous connaissons. Les progrès considérables de la médecine (Louis Pasteur découvre l'asepsie en 1860 et Joseph Lister l'antisepsie en 1863), ouvrent peu à peu l'hôpital aux malades payants.

L’hôpital au XVIIe ‑ XVIIIe siècle : œuvre de bienfaisance

La compassion morale

À la fin de la Renaissance, la notion de pauvreté quitte la sphère théologique pour devenir un problème politique, en effet, l’hôpital-charité accueille à tout-va : mendiants, exclus… au point de devenir un refuge pour les sans logis, fonction qu'elle n'avait pas au départ. De plus, des abus et des désordres financiers viennent ternir la vocation ecclésiastique de l’hôpital. Ce qui par exemple entraina en 1505 la transmission des pouvoirs administratifs de l'Hôtel-Dieu de Paris, jusqu'alors confié aux moines, à huit bourgeois parisiens.

Au XVIe siècle, l'hôpital continue d'accueillir les passants et les mendiants, mais on commence à restreindre leurs entrées au profit des malades curables.

La solution administrative et répressive

  • 1656 : création de l'hôpital général de Paris
  • 1662 : création par édit d'un hôpital général dans chaque grande ville française.

L'hôpital a pour fonction de loger, enfermer, nourrir les pauvres mendiants et invalides et les former à la piété et à la religion chrétienne, mais sera continuellement géré par des laïcs.

Ce "renfermement", voulu à l'origine par les dévots de la Compagnie du Saint-Sacrement et auquel s'était opposé Saint Vincent de Paul, sera géré sans discontinuer jusqu'à la Révolution par les magistrats jansénistes du Parlement de Paris, qui y feront régner un ordre moral. L'utilité sociale de l'hôpital consistait surtout à faire travailler les pauvres gratuitement. Le système quasi concentrationnaire qui y régnait se doublait d'abus sexuels sur mineurs et d'un gigantesque trafic d'enfants.

L’hôpital depuis 1941 : centre de traitement et de recherche

  • Loi du 21 décembre 1941:
L’hôpital devient un lieu de soins accessible à tous ; ainsi que la fonction de direction publique. :(Intervention des pouvoirs publics). Rémunération du corps médical.
  • Décret du 17 avril 1943:
L’hôpital a une vocation sanitaire.
  • 1945:
Instauration du prix de journée.
Les hôpitaux sont financés en fonction de leur production en nombre de journées d’hospitalisation :
- un "tout compris" pour un service donné, couvre l'ensemble des dépenses de fonctionnement (sauf :les honoraires médicaux).
- un "prix moyen" ne traduit pas le coût réel du malade hospitalisé car les honoraires médicaux en :particulier n'y figurent pas et qu’il ne tient pas compte de l'intensité des soins.
Dispositif d’encadrement mis en place à la fin des années 70 : « instauration des taux directeurs ».
  • Décembre 1958:
La « réforme Debré » crée les Centres hospitalo-universitaires (CHU), lieux de recherche réunissant praticiens et universitaires. L’hôpital, secteur économique en pleine croissance, devient alors un pôle d’excellence médicale.
Institution des plein-temps hospitaliers pour les médecins, entrée dans la médecine de haute qualité.
Droit au secteur privé pour les praticiens (activité Libérale).
Affirmation de la fonction "médicale" des hôpitaux.
Classification hiérarchisée des hôpitaux.
  • Loi du 31 décembre 1970:
Naissance du Service public hospitalier (SPH) (droit public).
Secteur privé hospitalier (droit privé).
  • Loi du 31 Juillet 1991:
- participation des établissements de santé privés à but non lucratif
- concession de service public offerte aux établissements de santé privés tant à but non lucratif que lucratif.

Le système hospitalier français a connu de profondes mutations jusqu’à l’annonce du plan Hôpital 2007.

Conception d'un nouvel hôpital

L’évolution de l’hôpital s’est effectuée très rapidement, 20 années seulement séparent la fin de «l’hôpital hospice», en 1941, de «l’hôpital excellence», mis en place par la loi Debré. Cette modernisation a été si importante et si rapide que l’on qualifie souvent cette époque « d’hospitalo-centrisme ». Cet élan a été ralenti par la nécessité de contrôler la progression des dépenses de santé et la mise en place de politiques d’encadrement de la dépense.

Explosion démographique du personnel hospitalier

Politique de l’hôpital moderne

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