IBM Personal System/2 - Définition

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Introduction

PS/2 modèles 60 et 80 en colonne.

IBM PS/2 (Personal System/2) désigne une série d'ordinateurs personnels produits par IBM en 1987. Tous ces ordinateurs furent compatibles avec le premier IBM PC (lancé lui aussi par IBM, en 1981 aux États-Unis, en 1983 seulement en France pour des raisons de traduction obligatoire de la documentation).

Concepts et nouveautés

Les PS/2 ont introduit pêle-mêle :

  • Les contrôleurs souris et clavier PS/2 tels que utilisés dans les années 2000, c’est-à-dire du MiniDIN-6 broches.
Ports clavier et souris PS/2 sur une carte mère moderne. Les codes de couleurs vert et violet n'apparurent que vers 1997
  • La carte graphique VGA, Video Graphics Array, originellement supportant le 320x240 en 256 couleurs, ou le 640x480 en 16 couleurs (système de palette dans les deux cas).
  • Le bus MicroChannel Architecture, MCA, 16 et 32 bits.
  • Les modèles puissants (70,80...) comportent une interface ESDI de disque dur, qui deviendra SCSI sur des modèles ultérieurs (65) ; les entrées de gamme possèdent des interfaces ST-506.


Les modèles de PS/2 sont en deux formats. Le premier est le format Desktop, ou de bureau, horizontal, et le second en colonne. Ces derniers avaient des cartes mères comportant jusqu'à 8 bus MCA, en format court 16 bits, ou long 32 bits, et même, sur certaines, un format spécifique vidéo, appelé 32 bits + VBE (Video Bus Extension), un peu plus long que le MCA 32 bits.

De la robustesse des PS/2

Chaque composant et chaque puce étaient finement testés en assemblage par IBM, qui choisissait, surtout sur les modèles antérieurs aux années 1990, des éléments de très haute qualité. Les claviers « Modèles M » sont des modèles d'indestructibilité (prévus pour 9600 frappes à l'heure, 8 heures par jour, pendant 10 ans conformément aux normes internes SPL d'IBM ; chaque touche est munie de son propre ressort et frappe avec un clic sonore servant de retour auditif) et sont encore utilisés ci et là en 2008, en particulier pour le langage APL. Chaque touche est surmontée d'un capuchon sur lequel est gravé la lettre correspondante et qui se retire pour être nettoyé individuellement.

À chaque touche, son chapeau.

Les boîtiers, très lourds (environ deux kilos), sont très robustes, eux aussi. Outre leur poids, les IBM PS/2 sont très gourmands en électricité. Le modèle 77 peut consommer jusqu'à 3 ampères à 220 V. La seule fragilité constatée le sera sur l'alimentation du premier modèle 60, qui ne résiste pas à une extinction suivie d'un réallumage immédiat (French IPL), vulnérabilité corrigée par la suite.

Ces choix de fiabilité et de qualité ont entraîné un prix déraisonnable pour les PS/2. Le modèle 80 se négociait à plus de 80 000 FRF à sa sortie en France, ce qui était largement supérieur à la moyenne du marché des ordinateurs personnels. Le personnel d'IBM pouvait pour sa part les acheter à moitié prix, et les revendre après six mois d'usage.

Pourquoi le PS/2 ?

Un IBM PS/2 Model 77

En 1987, le Personal Computer introduit par IBM en 1981 est un incontestable succès. Cependant, IBM a un problème: sa part de marché chute avec l'apparition de nombreux clones de l'IBM PC.

IBM a donc l'idée de créer une gamme d'ordinateurs basés sur une architecture propriétaire entièrement nouvelle (MCA) et (surtout) de veiller à ce qu'aucun concurrent ne puisse en produire des clones sans licence. Ce passage à un nouveau bus est de toute façon inévitable pour utiliser toute la puissance d'ordinateurs 32 bits comme le 80386. On profite du changement pour abandonner le disque souple de 5"1/4, encombrant et incommode, au profit d'une disquette 3"1/2 physiquement semblable à celui du Macintosh, mais ayant une capacité de 1,44 Mo au lieu de 800 Ko.

Un constructeur pouvait acheter auprès d'IBM une licence du bus MCA lui permettant de fabriquer et de vendre des clones de l'IBM PS/2. Ces "clones autorisés" furent cependant rares. Pour l'anecdote, Tandy acquit une telle licence.

Compaq, qui avait déjà sorti son Desktop 386 avec l'ancien bus, réagit différemment : il se pose en défenseur de l'ancien standard, qu'il dit pouvoir faire évoluer plus tard dans la compatibilité avec un autre bus nommé EISA (en raison d'un brochage plus serré de connecteurs, le bus MCA n'acceptait pas les anciennes cartes au format bus AT), et dénonce la "fermeture du standard" par IBM. L'expression "bus AT" étant déposée par IBM, Compaq le renomme séance tenante "bus ISA": Industry Standard Architecture.

Comme souvent, le logiciel suit l'évolution du matériel. En décembre 1987, quelques mois après la sortie de l'IBM PS/2, apparaît OS/2 1.0, un nouveau système d'exploitation développé (du moins, au début) conjointement par IBM et Microsoft.

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