Irlande (île) - Définition

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Démographie

L'Irlande est habitée depuis l'Âge de la pierre. Les historiens datent l'installation des premiers Celtes entre le VIe et le Ier siècle av. J.-C.. Au VIIIe siècle, la tranquillité du territoire est troublée par l'arrivée des Vikings, puis par les Normands et les Anglais. La fertilité du sol, dans cette île au climat doux (comparativement à la Grande-Bretagne), permit un accroissement démographique. Ainsi, en 1841, on comptait plus de huit millions d'habitants, soit presque la moitié de la population de la Grande-Bretagne de l'époque, aujourd'hui quasiment 10 fois plus peuplée que l'île d'Irlande. La grande famine de 1846 divise la population par deux, tant par les décès massifs que par l'émigration. Cette famine est difficilement séparable de causes socio-économiques liées à la domination anglaise qui maintient la majorité irlandaise dans une exclusion économique et sociale dure. La plupart des terres appartenaient alors à des propriétaires britanniques dont les Irlandais étaient les fermiers. L'accès à plusieurs postes civils et militaires, dans le Royaume-Uni des XVIIIe et XIXe siècles, était exclu aux catholiques. L'émigration suite à ce désastre sera à l'origine de l'importante diaspora irlandaise, notamment aux États-Unis, où les descendants d'Irlandais représentent aujourd'hui près de 39 millions de personnes.

En 1961, la population décroissante chute à 2,6 millions. Après cette date, l'accroissement redevient une réalité. Il est notamment dû à l'inversion des flux migratoires : une diminution radicale de l'émigration et le début d'une migration vers le pays, parfois d'émigrés ou de descendants d'émigrés. En 1981, on compte 5 millions d'Irlandais. Mais de 1985 à 1989, face à l'accroissement du chômage, la population, notamment jeune, émigre à nouveau aux États-Unis et en Angleterre, mais de façon moins massive que jadis. Avec le développement économique vigoureux des années 1990, l'émigration cesse, et, petit à petit, l'immigration devient une réalité irlandaise, spécialement en République d'Irlande. Ainsi, dans les années 2000, en particulier, on remarque le développement d'une communauté polonaise immigrante ainsi que française (le nombre de Français établis en Irlande a quadruplé de 1997 à 2007).

La population des grands centres urbains compte (chiffres de 1992) :

  • Grand Dublin : 1,7 M
  • Grand Belfast : 800 000
  • Grand Cork : 400 000
  • Derry : 93 000
  • Limerick : 91 000
  • Galway : 70 000
  • Waterford: 50 000
  • Drogheda : 35 000

Aujourd'hui, la population est de 6 millions d'habitants (République en 2006 et Irlande du Nord en 2001). La population urbaine est de 59 %. La densité est de 56,4 hab./km². L'espérance de vie des hommes est de 73 ans (en 2002) et celle des femmes, de 78,5 ans (en 2002). Le taux d'accroissement naturel (par 1 000 habitants) est de 31,1. Quant au taux de fécondité, il est de 2,0 (l'Irlande, où l'avortement n'est pas autorisé, est le pays d'Europe ayant le plus fort taux de fécondité, ex æquo avec la France).

Le solde migratoire (par 1 000 habitants) est de 7,0.

Plus de 3 000 familles, soit environ 20 000 personnes constituent une communauté sans domicile fixe. Leur nom, les tinkers remonte au temps où les hommes et les femmes allaient de village en village, proposaient leurs services pour réparer les casseroles et autres récipients. Ils parlent un dialecte spécifique où le gaélique occupe une large part. La plupart vivent dans des caravanes, aux abords des villes. Marginalisés, ils sont victimes de préjugés de leurs concitoyens. Un parfait exemple en est donné dans le film de Mike Newell : Into the West (Le cheval venu de la mer).

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