Une isométrie affine est une transformation bijective d'un espace affine euclidien dans un autre qui est à la fois une application affine et une isométrie (c'est-à-dire une bijection conservant les distances).
Si cette isométrie conserve aussi les angles orientés, alors il s'agit d'un déplacement. Si elle inverse les angles orientés, il s'agit d'un antidéplacement.
On désigne par le plan (i.e., plus précisément, un plan affine réel euclidien orienté). Les applications suivantes sont des isométries de :
Une application d'un espace euclidien dans lui-même qui conserve les distances conserve nécessairement l'alignement. D'après le théorème fondamental de la géométrie affine, c'est par conséquent une application affine, et son application linéaire associée conserve la norme donc est un automorphisme orthogonal. Réciproquement, toute application affine dont l'application linéaire associée est un automorphisme orthogonal est une isométrie affine.
Les automorphismes orthogonaux sont caractérisés par le fait que leur matrice dans une base orthonormée est une matrice orthogonale.
Parmi les isométries affines on distingue, de même que parmi les automorphismes orthogonaux, les déplacements (isométries affines directes), qui conservent l'orientation, et les antidéplacements (isométries affines indirectes), qui la renversent. Le déterminant de la matrice précitée vaut respectivement +1 ou -1. Les antidéplacements sont aussi appelés antirotations ou roto-inversions.[réf. souhaitée]
Exemples. Les translations sont des déplacements sans point fixe. En dimension 2 ou 3, une rotation affine est un déplacement ayant au moins un point fixe. Dans le plan, les antidéplacements sont les réflexions et les réflexions glissées.
Pour étudier les isométries affines en dimension quelconque, on s'intéresse à l'automorphisme orthogonal φ associé défini de la sorte : si est une isométrie affine de , alors son automorphisme orthogonal associé est Dès lors l'étude des points fixes de f et de φ permet de conclure sur la nature de f.