Michel Péru en compagnie de Jacques Bernus et Jean Dedieu puis Louis-François des Royers de la Valfenière
Ses élèves
Marc Chabry et Bernard Toro
Œuvre
Réalisations
Hôpital Sainte-Marthe d'Avignon Charité de Tarascon Chapelle de Saint-Bénézet dans l'église des Célestins d'Avignon
Entourage familial
Père
Michel Péru
Famille
Jean-Baptiste Ier Péru, son fils Jean-Baptiste II Péru , son petit-fils
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Jean Péru (1650 - 1723), est un architecte et sculpteur avignonnais du XVIIe siècle. Il est le père de Jean-Baptiste Ier Péru (1676 - 1744) et le grand-père de Jean-Baptiste II Péru (1703 - 1790), qui poursuivirent son oeuvre tant de sculpteur que d'architecte.
Biographie
Fils du sculpteur Michel Péru, d'origine lorraine mais ayant réalisé la plus grande partie de sa carrière à Avignon, Jean Péru fit son apprentissage dans l'atelier paternel en même temps que Jacques Bernus et Jean Dedieu. Par la suite, il eut lui-même de nombreux apprentis pour la sculpture et fut ainsi le maître de quelques artistes connus du XVIII° siècle, tels le sculpteur lyonnais Marc Chabry ou l'ornemaniste Bernard Toro.
Au début des années 1680, Péru commence à porter le titre de maître-architecte ; on a supposé que son maître dans cet art ait été Louis-François des Royers de la Valfenière, avec qui il était très lié.
Sculptures
Outre celles déjà citées :
la Vierge à l'enfant ornant l'ÉgliseSaint-Pierre d'Avignon (sur le trumeau séparant les portes)
la première des différentes copies de la fameuse Vénus d'Arles dans son état initial avant son départ pour Versailles.
le tombeau de l'abbé de Lacoste (Musée lapidaire, provenant du couvent de Saint-Martial).
nombre d'éléments du décor de la collégiale de l'Isle sur la Sorgue, et notamment, à partir de 1688, la série de figures féminines allégoriques destinées à orner les écoinçons des arcs des chapelles latérales, ainsi que le bas-relief de l'Assomption placé au revers de la façade.
Saint Jean Baptiste et sainte Elisabeth, deux statues de la chapelle de Brantes ainsi que quatre anges musiciens pour les pendentifs.
Œuvres architecturales
Façade de l'ancien hôpital Sainte-Marthe, aujourd'hui siège de l'Université d'Avignon
Principalement à Avignon :
La façade de l'Hôpital Sainte-Marthe. Cette façade de 175 mètres de long fut érigée entre 1667 et 1830. Jean Péru y travaille seulement entre 1689 et 1693 mais elle lui doit ses travées étroites et serrées, à deux niveaux de fenêtres, surmontées de lucarnes jugées « pittoresques ». Le dessin des travées dues à Péru (les premières à l'ouest du portique central) sera repris à l'identique lors de la reconstruction totale de l'aile opposée (de 1743 à 1748 par Jean-Baptiste Franque) puis encore en 1830 lors de la prolongation de l'aile du couchant.
Le bâtiment de la Charité de Tarascon (Bouches-du-Rhône), construit quelques années avant celui de l'hôpital Sainte-Marthe, qui fut rasé après avoir été sévèrement endommagé par les bombardements de 1944.
L'Hôtel de Massilian (du nom de la famille qui occupa les lieux au XVIIIe siècle) qui abrite aujourd'hui le Musée Angladon-Dubrujeaud (depuis 1996).
L'ancien maître-autel du Collège des Jésuites (actuel musée lapidaire) au XVIIe siècle . Il s'agissait d'un grand portique en pierre et stuc faisant tout le tour de l'abside. Il comprenait dix colonnes, seize pilastres et un entablement. Il est aujourd'hui disparu. Jean Peru est également l'auteur de la gloire en stuc située à la base de la voûte absidale. Cette dernière fut restaurée au XIX° s par le sculpteur Etienne Cournaud.
Certaines des réparations des quais du Rhône endommagés par les inondations de 1674. Ces réparations et transformations furent réalisées sous la direction de l'architecte Louis-François des Royers de la Valfenière (1615 - 1688). L'inscription dédiée à la Vierge ayant été endommagée, Jean Péru fut chargé de la refaire. Il répara aussi la statue de Notre-Dame qui ornait cette partie du pont.
La construction du grand escalier du Noviciat des Jésuites en 1685, et des ailes sud et est à partir de 1712. Ce dernier travail sera achevé par son fils, Jean-Baptiste Ier Péru, car il décède en 1723.
En 1690, la construction de la chapelle de Saint-Bénézet dans l'église des Célestins, pour laquelle il sculpte une grande statue du saint en jeune pâtre (aujourd'hui à l'église Saint-Didier), et quatre Vertus, dont trois se trouvent actuellement à la Cathédrale Notre-Dame des Doms.
A partir de 1694, l'hôtel de Galléans des Issarts (abusivement attribué à son concurrent Pierre II Mignard), ainsi que son orangerie.
La construction de l'hôtel Raoux (35 rue Bonneterie) commencé en 1696, où il donne un dessin de façade nettement inspiré de l'hôtel de Beauvais, oeuvre parisienne d' Antoine Le Pautre datée de 1654.
L'hôtel de Puget de Chasteuil (rue Bonneterie également) contemporain du précédent.
Il réalise la Chapelle de Brantes de 1703 à 1707.
De 1704 à 1712, il reconstruit l'hôtel de Salvador (rue de la Masse) ; un des maîtres-maçons à qui il confie le chantier est Jean-Baptiste Franque (précité), plus tard promis à une belle carrière d'architecte.
De 1705 à 1719, il travaille à la chapelle des Pénitents Noirs Florentins d'Avignon (dans l'enclos des Grands Augustins, rue Louis Pasteur - disparue), où il reconstruit l'anti-chapelle et la raccorde à l'existant au moyen d'une "ovale barlongue".
En mai 1707, il expertise les nombreuses malfaçons et erreurs de conception de l'église de Lambesc (commencée en 1700 sur les plans de l'architecte aixois Laurent Vallon), dont il fait abattre le dôme "construit contre les règles de l'art". L'année suivante, ce dôme sera réédifié sur les plans qu'il a laissés.