Laboratoire national de Los Alamos - Définition

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Après la Guerre froide

À la fin de la Guerre froide, les deux laboratoires traversèrent une période d'intense diversification de leurs programmes de recherche afin de s'adapter aux nouvelles conditions politiques et à la baisse des crédits en matière d'armement nucléaire. Aujourd'hui, les recherches du Laboratoire national de Los Alamos sont principalement orientées vers la simulation informatique, les énergies renouvelables (géothermie, énergie solaire), l'astrophysique et le stockpile stewardship.

Le laboratoire a connu de nombreux scandales. En 1999, Wen Ho Lee, scientifique travaillant à Los Alamos, fut accusé d'avoir à 59 reprises copié des données secrètes utilisées pour la simulation informatique de tests nucléaires et de les avoir sorties du laboratoire. Après dix mois d'emprisonnement, Lee plaida coupable pour un seul des chefs d'inculpation et les 58 autres furent rejetés. Le juge James Park s'excusa pour son incarcération. Lee fut un temps suspecté d'avoir communiqué des secrets nucléaires à la Chine, mais l'enquête démontra le contraire. En 2000, deux disques durs contenant des données classifiées furent déclarés manquants d'une zone sécurisée du laboratoire avant d'être retrouvés derrière un photocopieur. Pendant les années 2001 et 2002, 22 ordinateurs portables ne purent être retrouvés. En 2003, le directeur du laboratoire John C. Browne et son adjoint démissionnèrent à la suite d'accusations selon lesquelles ils avaient renvoyé deux employés qui avaient averti de vols répétés dans le laboratoire.

Ces scandales conduisirent en 2003 le Département de l'Énergie des États-Unis à remettre en cause son contrat avec l'Université de Californie et à lancer un appel d'offre. C'était la première fois que l'université devait concourir pour gérer le laboratoire. Elle a fait une offre pour gérer le laboratoire en partenariat avec Bechtel. L'Université du Texas a fait une offre concurrente en partenariat avec Lockheed-Martin.

En juillet 2004, un inventaire des données classifiées concernant les armes nucléaires révéla que quatre disques durs avaient disparu. Il s'avéra par la suite que deux d'entre eux avaient été déplacés par erreur dans un autre bâtiment, mais les deux autres restèrent introuvables. Le directeur du laboratoire Peter Nanos ferma une grande partie du laboratoire et reprocha publiquement aux scientifiques qui y travaillaient leur laxisme vis-à-vis des procédures de sécurité. Cependant, un rapport rendu public en janvier 2005 révéla que les deux disques durs manquants étaient en fait un artefact dû à un système d'inventaire défaillant et n'avaient jamais existé. Cet incident contribua à discréditer l'équipe dirigeante du laboratoire. En mars 2005, Nanos démissionna.

Au début de février 2009, les responsables du laboratoire ont avoué avoir perdu 67 ordinateurs, 13 ayant disparu au cours de l'année 2008.

Pendant la Guerre froide

À la fin de la guerre, Oppenheimer se retira de son poste de directeur et fut remplacé par Norris Bradbury, dont la première mission fut de permettre de produire en masse et d'utiliser la bombe atomique sans devoir recourir à des scientifiques de haut niveau. Beaucoup de ces derniers choisirent de quitter le laboratoire et certains devinrent même des opposants déclarés au développement de nouvelles armes nucléaires.

Le laboratoire fut chargé de développer la bombe H, ainsi que d'autres variantes de l'arme nucléaire. En 1952, le Laboratoire National de Lawrence Livermore fut fondé afin de concurrencer le Laboratoire national de Los Alamos, dans l'espoir de favoriser l'innovation dans ce domaine. Les deux laboratoires développèrent tout l'arsenal nucléaire des États-Unis. D'autres travaux de recherche fondamentale portaient sur le développement d'accélérateurs de particules ou la fusion nucléaire (dans le cadre du Project Sherwood).

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