Soient (E, ρ1) et (F, ρ2) deux représentations de G irréductibles sur un corps K de caractéristique soit nulle soit première avec g l'ordre du groupe et contenant le corps de décomposition du polynôme Xg - 1 et ψ une application linéaire de E dans F, on définit l'application linéaire φ de E dans F par :
(1) Si les représentations ne sont pas isomorphes, φ est nulle.
(2) Si le corps K est de caractéristique nulle et algébriquement clos et si E est égal à F, alors φ est une homothétie de rapport 1/n.Tr(ψ), où n désigne de degré des représentations.
Vérifions dans un premier temps que φ vérifie la propriété suivante :
Remarquons tout d'abord que l'application de G dans G qui à s associe ts est une permutation de G, si t est un élément de G. On en déduit que :
(1) Comme les représentations ne sont pas isomorphes φ ne peut être à la fois injective et surjective. Le lemme de Schur montre que, comme φ n'est pas un automorphisme, φ est l'application nulle.
(2) Si E est égal à F, les hypothèses du corollaire 1 sont vérifiées ce qui montre que φ est une homothétie. Dans ce cas, les deux représentations sont identiques et l'expression définissant φ est la moyenne de g applications toutes semblables à ψ et donc ayant la même trace que ψ. Les traces de φ et ψ sont donc égales. Comme pour toute homothétie, φ est de rapport 1/n.Tr(φ), comme les traces de φ et de ψ sont égales, nous avons démontré que le rapport de l'homothétie est égal à 1/n.Tr(φ).
Corolaire 4
C'est un quatrième corolaire qui est utilisé dans la théorie des caractères. Elle correspond à la traduction en termes de matrice du corolaire précédent. Utilisons les notations suivantes, soit A et B deux représentations sous forme matricielle d'un groupe finiG d'ordre g sur un même corps K de caractéristique soit nulle soit première avec la dimension de A et g et tel que le polynôme Xg - 1 soit scindé. Les dimensions respectives de E et F sont notées n et m. L'image d'un élément s de G par A (resp. B) est noté aij(s) (respbij(s))
On a alors le corolaire suivant avec les hypothèses du corolaire précédent :
(1) Si les représentations R1 et R2 ne sont pas isomorphes, alors :
(2) Si les deux représentations sont isomorphes, alors :