Lynx roux - Définition

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Évolution de l’espèce et sous-espèces

Phylogenèse

La classification du Lynx roux a fait l'objet d'un débat : fallait-il le classer comme Lynx rufus ou Felis lynx ; le Lynx roux devait-il, avec les trois autres espèces de Lynx, être classé dans son propre genre Lynx ou être un sous-genre de Felis ? Il est à présent admis que le Lynx roux fait partie du genre Lynx et il est listé comme Lynx rufus dans toutes les références taxonomiques modernes. Le Lynx roux possède en effet deux prémolaires sur la mâchoire supérieure, ce qui est une caractéristique du genre Lynx.

Selon une étude menée par Johnson en 2006, les Lynx partageraient un clade avec les lignées du Puma, Prionailurus et Felis depuis 7,15 millions d’années. Le genre Lynx serait le premier à avoir divergé, il y a environ 3,24 millions d’années. Le Lynx roux aurait évolué depuis le Lynx d’Issoire qui aurait migré en Amérique du Nord par le détroit de Béring durant la glaciation du Pléistocène il y a cinq à deux millions d’années : des preuves de sa présence il y a 2,5 à 2,4 millions d’années ont été découvertes au Texas. Le Lynx d’Issoire aurait évolué en une forme intermédiaire Lynx issiodorensis kurteni puis vers Lynx rufus. Une seconde population de lynx aurait colonisé l’Amérique du Nord depuis l’Asie et serait à l’origine du Lynx du Canada moderne.

Arbre phylogénétique du genre Lynx

   Lynx   

 Lynx rufus - Lynx roux




 Lynx canadensis - Lynx du Canada




 Lynx lynx - Lynx d’Eurasie



 Lynx pardinus - Lynx pardelle





Sous-espèces

Lynx rufus californicus

Douze sous-espèces sont reconnues. La scission en différentes sous-espèces, basée sur des aires de répartition plus que sur des différences anatomiques ou comportementales, est peu claire. La division géographique est critiquée, notamment parce que de nombreuses zones de recouvrement existent. Ce problème outrepasse le simple domaine de la taxinomie, puisque la législation différencie l’espèce de ses sous-espèces : Lynx rufus escuinipae a ainsi été déprotégée car la validité de cette sous-espèce était insuffisante.

Localisation des différentes sous-espèces.
  • Lynx rufus baileyi Merriam, 1890 – sud-ouest des États-Unis et nord-ouest du Mexique.
  • Lynx rufus californicus Mearns, 1897 – Californie, ouest de la Sierra Nevada.
  • Lynx rufus escuinipae J. A. Allen, 1903 – Centre du Mexique, et une extension au nord le long de la côte Ouest du sud du Sonora.
  • Lynx rufus fasciatus Rafinesque, 1817 – Oregon, Washington, ouest de la chaîne des Cascades, nord-ouest de la Californie et sud-ouest de la Colombie-Britannique.
  • Lynx rufus floridanus Rafinesque, 1817 – sud-est des États-Unis et vallée du Mississipi, jusqu’au sud-ouest du Missouri et le sud de l’Illinois.
  • Lynx rufus gigas Bangs, 1897 – du nord de l’État de New York à la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.
  • Lynx rufus oaxacensis Goodwin, 1963 – Oaxaca.
  • Lynx rufus pallescens Merriam, 1899 – nord-ouest des États-Unis et sud de la Colombie-Britannique, Alberta et Saskatchewan.
  • Lynx rufus peninsularis Thomas, 1898 – Basse-Californie.
  • Lynx rufus rufus Schreber, 1777 – Centre-est des États-Unis.
  • Lyx rufus superiorensis Peterson et Downing, 1952 – ouest des Grands Lacs, en incluant le Michigan, le Wisconsin, le sud de l’Ontario et une grande partie du Minnesota.
  • Lynx rufus texensis J. A. Allen, 1895 – ouest de la Louisiane, Texas, centre de l’Oklahoma et sud de Tamaulipas, Nuevo León, et Coahuila.

Hybridation

L’hybridation naturelle avec le Lynx du Canada est avérée.

L’hybridation entre le Lynx roux et le Lynx du Canada existe : aux États-Unis, on appelle le résultat d’un tel croisement un « Blynx » ou un « Lynxcat », contraction du terme « Bobcat » désignant le Lynx roux et « Lynx » désignant le Lynx du Canada. En 2004, des études génétiques menées sur ces deux espèces ont confirmé que trois spécimens sauvages du Minnesota à l’origine ambiguë étaient issus de l’hybridation. L’ensemble des hybrides étudiés avait un Lynx du Canada pour mère. Les signalements d’hybrides sauvages sont, pour l’instant, confinés au sud de l’aire de répartition du Lynx du Canada. Les pattes des hybrides sont en général plus larges que celles du Lynx roux, mais moins que celles du Lynx du Canada. Leur robe et la longueur des plumets de leurs oreilles sont plus proches de celles du Lynx roux. Un cas de Blynx femelle féconde a été signalé en 2008.

Des hybridations en captivité avec l’ocelot ont été signalées. Une légende, probablement colportée par la créatrice de la race dans les années 1980 aux États-Unis, veut également que le pixie-bob soit une race de chat issue du croisement naturel entre un Lynx roux et un chat domestique.

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