Les modules apportent plusieurs avantages :
Les inconvénients par rapport aux formats récents :
Les modules font partie de l'histoire de la techno.
Les modules représentent un très bon compromis entre le temps de calcul et l'encombrement mémoire : un module est bien plus petit qu'un format MP3, et utilise toujours moins de temps processeur. Les développeurs de jeux datant de l'époque de l'Amiga et de l'Atari s'en sont énormément servis, et même certains jeux plus récents utilisent des modules, par exemple Deus Ex.
Il est encore utilisé aujourd'hui dans des contextes très particuliers, notamment quand l'espace de stockage offert aux développeurs et aux musiciens est très limité. Par exemple dans la Gameboy Advance, les calculatrices scientifiques, ou dans des programmes conçus lors des concours de développement : les Demoparties, ou la scène démo.
Actuellement, les modules, et surtout le format IT (le plus récent), proposent énormément de paramètres et de fonctionnalités. On peut avec créer une musique extrêmement sophistiquée, pour peu qu'on dispose de bons samples et qu'on travaille la réverbération des sonorités ; les plugins VST et VSTi sont supportés par les derniers séquenceurs. Cependant, les séquenceurs sont de moins en moins utilisés au profit de logiciels commerciaux qui sont destinés à un plus large public en fournissant des échantillons sonores permettant ainsi la création immédiate de musique, tandis qu'il faut charger un à un ces mêmes échantillons sonores dans un séquenceur.
De plus, les formats sonores finaux proposés par les séquenceurs ne sont plus très connus du grand public qui a plutôt l'habitude d'écouter des musiques au format MP3, lisibles par n'importe quel baladeur supportant la lecture de tels fichiers. La tendance est à la disparition des modules musicaux.
Il est impossible de lister tous les formats de module puisque les développeurs de jeux vidéo ont été amenés à créer leurs propres formats pour protéger leurs œuvres ou apporter des améliorations. Pour cette raison, il est souvent impossible de récupérer le morceau avec un « ripper » (logiciel d'extraction de donnée) pour pouvoir l'écouter avec un lecteur externe au jeu. Dans ce cas les spécifications du format sont issu d'une rétro-ingénierie du jeu.
Quelques formats de modules :
8 Voices SoundTracker | BugSoundTracker | C64-SID | ChipTracker | Compact ModFile | Composer669 |
DeltaMusic | DigiBooster Pro | Digital Illusions | DSS | EMS | Eureka Packer |
FastTracker | Future Composer | Game Music Creator | GraveComposer | IceTracker | Images Music System |
Impulse Tracker | MED | modCRUSHER | MultiTracker | NoisePacker | NoiseTracker |
Octalyser | OctaMED | PowerTracker | Promizer | ProRunner | ProTracker |
QuadraComposer | Rob Hubbard | SCUMM Player | SGT-Packer | SlamTilt | SonicArranger |
SoundClub | SoundControl | Soundfactory | SoundMaster | SoundTracker | ST-Cruncher |
StoneTracker | SymphonyPleasure | SynTracker | TakeTracker | TFMX Pro | The Player |
Tracker Song | Ultimate Soundtracker | UltraTracker | X-Tracker | YM | Zen Packer |
MOD est le format le plus ancien, créé en 1987 par Karsten Obarski avec son logiciel : Ultimate Soundtracker.
Il supporte initialement 4 canaux pour s'adapter aux spécificités du coprocesseur audio de l'Amiga, mais supporte jusqu'à 64 canaux avec les versions suivantes.
La moitié des canaux servent pour la balance gauche et l'autre pour la balance droite. C'est à la base, pour cela que la présentation de la partition est verticale : l'axe du temps allant de haut en bas. Cette présentation a ensuite été conservée par les éditeurs de trackers.
Le temps entre chaque note est fixé à 0,02 seconde, car SoundTracker utilisait à l'origine l'horloge de synchronisation verticale de l'écran qui tournait à 50 Hz (en Europe).
Il utilise, aussi pour des raisons matérielles, des échantillons de 8-bit qui permettent d'être directement envoyés au coprocesseur audio sans aucune autre transformation de la part du processeur.
Son nom vient de l'abréviation de « ScreamTracker 3 module ». Il a été créé par les Finlandais du Future Crew et, en particulier Sami Tammilehto vers 1993 dans leur duel contre un autre éditeur de modules nommé FastTracker.
Les partitions sont compressées en utilisant un simple algorithme run-length, très efficace dans ce cas précis, puisque les partitions contiennent généralement énormément de caractères vides « 0x00 » (0 en hexadécimal codé C).
On peut régler pour chaque note soit le volume, soit la balance du canal, ce qui permet de travailler énormément les modules. Ce format est très utilisé pour les modules instrumentaux.
Son nom vient de l'abréviation de « Fast Tracker 2 Extended Module ». Il a été créé par Triton et son tracker FastTracker 2 vers 1993. Ce format permet d'associer aux échantillons une enveloppe pour le volume et de régler précisément la balance droite gauche. Il possède un algorithme basique de compression des échantillons.
Le nom de ce format vient de l'abrégé de son tracker : Impulse Tracker.
Ce nom vient du mélange barbare entre MOD et MP3. Il permet d'encapsuler les formats de modules les plus utilisés (IT, MOD, MTM, S3M, XM) en compressant les échantillons audio en MP3, OGG ou si l'échantillon ne supporte pas bien la compression, une compression sans perte. Le reste des données est aussi compressé.
La compression fonctionne mieux pour les échantillons codés en 16-bits.
MO3 n'est pas un format public, toutefois une pétition existe pour que les spécifications soient rendues publiques. A priori, l'auteur doit juste prendre le temps de rédiger une spécification correcte. Une version non officielle des spécifications du format existe cependant : The unofficial MO3 file format specification, avec des exemples de code source.
Par ailleurs, il existe un grand nombre d'autres formats qui ont de légères variantes à des formats existant ou qui sont très peu représentés ses formats généralement caractérisés d'exotique, un logiciel permettant d'extraire un grand nombre de variantes englobé dans des fichiers plus vastes se nomme ainsi Exotic Ripper.