La mouche domestique est l'objet de recherches en biologie, principalement du fait d'une qualité remarquable : le mécanisme de détermination du sexe. Bien qu'il existe une grande variété de mécanismes de détermination du sexe dans la nature (par exemple l'hétérogamie mâle et femelle, l'haplodiploïdie, les facteurs environnementaux) la façon dont le sexe est déterminé est habituellement fixe au sein d'une espèce. Cependant, la mouche domestique a plusieurs mécanismes différents pour mettre en place le sexe des individus, tels que l'hétérogamie mâle (comme la plupart des insectes et des mammifères), l'hétérogamie femelle (comme chez les oiseaux) et le contrôle maternel sur le sexe de la descendance. Ceci fait de la mouche domestique une des espèces les plus utiles pour étudier l'évolution de la détermination sexuelle.
Les mouches domestiques ne peuvent absorber que de la nourriture liquide. Elles relâchent de la salive sur la nourriture solide pour la prédigérer, puis réabsorbent le résultat de cette digestion. Elles vomissent également des matières partiellement digérées pour les réabsorber ensuite.
Les mouches peuvent marcher sur des surfaces verticales, ou même la tête en bas au plafond. Elles accomplissent cet exploit avec les effets de tension de surface de liquides secrétés par des glandes près de leurs pieds.
Les mouches ne cessent de se pomponner, se nettoyant les yeux avec leurs pattes avant et époussetant leurs pattes en les frottant ensemble. Elles font cela parce que la plupart de leurs récepteurs du goût et de l'odorat (sensilles) se situent sur leurs pattes.
Sous les climats les plus froids, les mouches domestiques ne se rencontrent qu'en compagnie des hommes. Elles ont une tendance à se regrouper et sont difficiles à disperser.
Les mouches sont des insectes vecteurs. Elles sont capables de porter plus de 100 pathogènes, tels que la typhoïde, le choléra, la salmonelle, la dysenterie bacillaire, la tuberculose, l'anthrax ophtalmique, et des vers parasites. Les mouches, dans des zones plus pauvres et à niveau d'hygiène plus bas, peuvent même porter plus de pathogènes. Certaines d'entre elles sont devenues résistantes aux insecticides les plus communs.
Bien que l'ordre des diptères soit bien plus vieux, les vraies mouches domestiques ont entamé leur spéciation au début de l'ère cénozoïque, il y a 65 millions d'années.
On pense qu'elles sont apparues dans le sud de la région paléarctique, plus particulièrement au Moyen-Orient. Du fait de leur relation de commensalisme étroit avec l'homme, elles doivent leur dispersion mondiale au fait de co-migrations avec lui.
la mouche domestique (en anglais)
Oxford Journal (en anglais)