Plus de 450 objets HH ou groupes d'objets sont actuellement répertoriés (2006). Ils sont omniprésents dans les régions de formation d'étoiles, et très souvent présents en groupes. On les observe très souvent auprès des globules de Bok (des nébuleuses sombres contenant des étoiles très jeunes), et ils émanent d'ailleurs souvent de ces globules. Il est fréquent d'en observer plusieurs auprès d'une seule étoiles, formant ainsi une sorte de chapelet le long d'une ligne représentant l'axe de rotation de celle-ci.
Le nombre d'objets HH connus a augmenté rapidement ces dernières années, mais on pense généralement que ce nombre ne représente en réalité qu'une très faible proportion de la quantité existant réellement dans la Galaxie. Les estimations suggèrent qu'il en existe jusqu'à 150 000, la grande majorité d'entre-eux étant trop éloignés et trop peu lumineux pour pouvoir être résolus avec les instruments actuels. La plupart des objets HH se trouvent à une distance n'excédant pas 0,5 parsec de l'étoile source, certains ayant été observé jusqu'à 1 parsec. Il en existe toutefois un petit nombre se situant à plusieurs parsecs de distance, probablement parce que le milieu interstellaire est très peu dense dans leur voisinage, permettant ainsi à la matière éjectée de voyager beaucoup plus loin avant d'être dispersée.
Le rayonnement émis par les objets Herbig-Haro est dû aux ondes de choc provoquées par la collision avec le milieu interstellaire, mais leurs mouvements sont compliqués. Les observations spectroscopiques du décalage Doppler indiquent que la matière des jets se déplace à des vitesses de plusieurs centaines de kilomètres par seconde, mais les raies d'émission du spectre de ces objets sont trop faibles pour avoir été formées à de telles vitesses de collision. Ceci signifie probablement que la matière avec laquelle les jets entre en collision est également en mouvement, s'éloignant elle aussi de l'étoile centrale, mais à une vitesse inférieure à celle des jets.
L'estimation de la masse totale éjectée nécessaire pour former un objet HH est de l'ordre de une à vingt masses terrestres, soit une quantité relativement faible par rapport à la masse totale de l'étoile elle-même. Les températures observées dans les objets HH sont d'environ 8 000 à 12 000 kelvins, similaires à celles observées dans d'autres types de nébuleuses ionisées, telles que les régions HII ou les nébuleuses planétaires. Ils sont relativement denses, leur densité variant de quelques milliers à quelques dizaines de milliers de particules par cm³, les régions HII ayant par comparaison une densité inférieure à 1 000 particules par cm³ en général. Les objets HH sont constitués principalement d'hydrogène et d'hélium, respectivement 75 % et 25 % en masse environ. Moins d'un pourcent de la masse totale de ceux-ci est constitué d'éléments plus lourds, et leur abondance est en général similaire à celle mesurée dans les jeunes étoiles proches.
Auprès de l'étoile source, entre 20 et 30 % du gaz d'un objet HH est ionisé, mais cette proportion a tendance à décroître avec la distance. Ceci implique que le gaz est ionisé dans le jet polaire, et se recombine ensuite alors qu'il s'éloigne de l'étoile, plutôt que d'être ionisé lors de la collision en elle-même. Le choc se produisant à l'extrémité du jet peut toutefois ré-ioniser une partie de la matière, donnant naissance à des « chapeaux » plus brillants à l'extrémité des jets.