Oppidum de Saint-Blaise - Définition

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La nécropole rupestre

Si nous ne savons rien de la nécropole gauloise, Henri Rolland a dégagé une partie du cimetière de la ville d'Ugium, un des plus importants du Midi de la France.Hormis quelques sépultures placées près de la Chapelle Saint-Blaise, c'est surtout au sud et à l'est des remparts que l'on peut encore découvrir près de 300 tombes, dispersées sur le plateau de Castillon, dans un environnement de carrières et de voies à ornières. Parfois groupées en petits ensembles familiaux, les tombes ont été creusées à même le roc, sans orientation prédéfinie, et simplement recouvertes de pierres plates. Ce sont des cavités rectangulaires, parmi lesquelles les nombreuses fosses de petites tailles signalent des tombes d'enfants. Souvent multiples, les inhumations contiennent des défunts allongés sur le dos, les bras le long du corps ou repliés sur le thorax, la tête souvent calée dans une alvéole. Elles ne renferment pas de mobilier, selon la manière dépouillée du rite chrétien. Par leur type caractéristique et quelques objets, comme des boucles de ceinture, ces tombes se rattachent pour la plupart à la période wisigothique (Ve-VIe s. ap. J-C).

Organisation, administration

Site inscrit, ainsi que les abords du champs de fouilles N°93/13060 date de procédure:8/06/1967, plan, fiche crée/04/06/2010

Classé en :

  • Zone :ZNIEFF N°13.109.100, zone terrestre de type II
  • Zone:ZNIEFF N°13.109.103. de type terrestre I
  • Zone de protection spéciale (ZPS) code FR9312015. PAC 15.réseau Natura 2000.

Les habitations

L'édification de la ville commence dans la ville archaïque par l'épandage d'une couche de galets de Crau et pour la ville hellénistique, celui d'un congloméra de safre jaune et de déchets de taille. L'étude des maisons de l'agglomération archaïque de Saint-Blaise est un dossier scientifique presque désespéré. A partir de la documentation ancienne(fouilles d'Henri Rolland) ou des travaux plus récents (sondage MN.11 de 1977 à 1983), on ne peut pas en effet se faire une idée précise du type d'habitation auquel appartenait les vestiges domestiques des VIe et Ve siècle. Les données se résument à quelques cellules, le plus souvent tronquées, difficiles à dater et à mettre en relation avec leur environnement urbain. On ne connaît donc pas l'organisation de Saint-Blaise III. De Saint-Blaise Va, il semble que l'on puisse déterminer une orientation N-S ou E-O des constructions.

Dans la Ville-Basse

La superficie dégagée à ce jour dans cette partie du site est de :4500m2. Près de la porte de la Ville-Basse, se côtoient, semble-t-il, au sein d'îlots allongés, des maisons rectangulaires à pièce unique, couvrant une petite superficie ( 12 à 15m2) et d'autres,peut être à pièces communicantes, purvues d'une paroi en forme d'abside. Maison du début du Ve siècle à dédoublement de la structure domestique(Ch. Pradelle), au centre de la Ville-Basse. Sa fouille a permis de saisir la fonction et les transformations des nombreux aménagements domestiques, (fours, foyers maçonnés, silos aériens, banquette de briques crues), qui durant près d'un siècle, avaient investi l'espace d'une habitation précédente (575-500av. J-C). A la période hellénistique, la situation n'est guère plus brillante, où les fouilles ont pourtant dégagé de larges portions des deux quartiers de l'agglomération du IIe siècle montre alors une grande diversification formelle et fonctionnelle de son habitat, où les apports culturels et techniques d'origine gréco-italique sont plus prégnants et mieux identifiés.Henri Rolland a attribué dans ses notes, des ensembles architecturaux, aussi bien dans la Ville-Basse que dans la Ville-Hauteà des usages non domestique et d'une grande superficie. Il va émettre l'hypothèse de quartiers spécialisés dans la Ville-Basse, autour de deux activités principales: le stockage céréalier et vinaire, et la métallurgie. Plus de 50 ans après leur dégagement, elles restent des exemples uniques dans notre région, au demeurant bien difficile à exploiter. La voie qui passe par la porte principale (dégagée sur 80m) orientée 32" N-O a au départ une largeur de 3m, pour 2,7m là ou elle est bordée d'un trottoir, puis elle passe à 5,25m à l'intersection d'une rue et enfin à 4,9m. Deux axes E-O furent délimités, bordés au Nord par des dalles, reposant sur des murs des cases de l'îlot I et d'une largeur de 3,55m à 4mètres. La seconde, parallèle à la première est d'une largeur de 2,1m selon Rolland et de 3,4( selon Bouloumié. Ces deux rues délimitent avec l'axe principal N-S un îlot de 45m à 48m environ sur 22,45m. Un trottoir est aménagé d'un seul côté en bordure de la rue qui longe la Maison des Jarres.

" La Maison du Fondeur ", d'une superficie de 96m2, se trouve à l'angle de la rue principale et de la première rue transversale qui découpe la Ville-Basse, près de la porte. Desservies par un couloir, plusieurs pièces, dont l'une pourvue d'un foyer surélevé et parsemée d'objets et résidus en divers métaux(fer, plomb, bronze), ont été interprétées comme appartenant à une habitation privée ayant peut être servi d'atelier, en partie à un artisan.

" La Maison des Jarres ", appuyée dans un renfoncement de la fortification grecque, elle se présent semble-t-il, comme une habitation de 5 pièces, formées de deux ensembles distincts. Uns grande salle retangulaire donnant sur la rue par un large seuil, protège à l'arrière 4 petites pièces de formats variés, reliées entre elles par de larges ouvertures, dépourvues de portes.S'y accumulent des vases de réserves, dolia et amphores vinaires, mais aussi de nombreux objets de vaisselle à usage domestique. Cette disposition conviendrait mieux à une réserve d'un propriétaire privé, voulant séparer son lieu de vie de sa réserve privée. De nombreux autres celliers furent découverts dans différentes parties de la Ville-Basse, contenant amphores et jarres. Ainsi à l'Est de la Maison des Jarres, près du rempart, une autre habitation abritait les restes d'un grand doliumenterré dans le sol et, à proximité des objets liés à des activités de transformation alimentaire: meule rotative et grande cuve taillée dans le roc faisant office de mortier.

Au centre de laVille-Basse furent relevées des traces d'incendie sur trois carrés de 5X5m au niveau de la couche VII de Saint-Blaise III, couche d'incendie antérieur au pavage de galets.

Dans la Ville-Haute

La superficie dégagée à ce jour dans la Ville-Haute est de 2500m2 A livré une habitation primitive(c'est le terme de H. Rolland), recoupée par les remparts hellénistique. Elle pâraît composée de deux espaces adjacents, mais bâtis de manière très différente:Une pièce principale(servant de séjour?)construite en dur et un petit espace ou se trouvait un foyer ( la cuisine?), simplement délimité par par une rangée de pierres dressées de chant, qui a dû être gagné sur la zone de circulation extérieure. Un tel dédoublement de la structure domestique avait également été noté par Charlette Pradelle pour une maison du début du Ve siècle, dans la partie centrale de la Ville-Basse. L'orientation des axes de circulation est la même que dans la Ville-Basse; axe principal E-O largeur variant de 3,6m à 4,2m, elle semble se terminer sur une case. En 1948, Rolland a découvert une deuxième rue parallèle à la première, de 3,7m est située à 19,2m de l'axe principal. Un rue de 2,5 mètres longe la face interne des remparts. Une fosse impressionnante de 25 mètres de profondeur, n'aboutit sur aucune nappe phréatique, cherchaient-ils vraiment de l'eau ?

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