Oppidum de Saint-Blaise | ||
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Localisation | ||
Pays | France | |
Commune | Saint-Mitre-les-Remparts | |
Département | Bouches-du-Rhône | |
Latitude Longitude | ||
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L'oppidum de Saint-Blaise est un site archéologique majeur en Méditerranée occidentale, situé sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts, près de Fos-sur-Mer, Bouches-du-Rhône
Le site fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 septembre 1943.
Établi à l'extrémité Nord du Plateau de Castillon, à proximité de la mer, de l'étang de Berre et de la Crau, de l'étang du Pourra, étang de Citis, étang de Lavalduc et étang d'Engrenier, et de l'étang de Rassuen,l'étang de l'Olivier, l'étang de l'Estomac, l'oppidum est situé dans un environnement majestueux et des plus chargés d'histoire de toute la Provence et qui avec le sel, tiré de ces étangs fut vraisemblablement la raison initiale de sa fondation. Une enceinte hellénistique renforce les défenses naturelles – d'importantes falaises verticales – offertes par le site. Les plus anciennes traces d'occupation humaine remontent au Ve millénaire av. J.-C. Sur cet oppidum celto-ligure, les Étrusques ont créé au VIIe siècle un comptoir et entrepris le commerce du sel recueilli sur place. La cité a connu une grande prospérité à l'époque étrusque et grecque et produisait alors un sel de qualité. Elle a été un moment la concurrente de Marseille. L'oppidum a été habité jusqu'au XIVe siècle. Les derniers habitants sont partis en 1390 pour devenir des Saint-Mitrois.
Connu depuis le XVIIIe siècle,l'abbé Couture, curé de Miramas, qui le décrit comme une ancienne cité fotifiée un peu avant la Révolution. Le géologue de Marseille: Gaston Vasseur y voit vers 1914, une cité grecque. Il a d'ailleurs collecté des fragments de céramiques d'époque grecque conservés dans des boîtes au Musée Borély à Marseille. Monsieur Emile Bourguet, professeur au Collège de France, suggère de réaliser des sondages qui sont entrepris par A. Bérard, mais sans suite.
Le site a été exploré par R. de Cabrens en 1924 et révélé par les fouilles d'Henri Rolland à partir du 29 juillet 1935, jusqu'à sa disparition en 1970. La ville était restée abandonnée, sans aucune reconstruction nouvelle depuis sa destruction au IXe siècle , réoccupée partiellement juqu'à la fin du XIVe siècle. Situation extraordinaire et rarissime pour une ville. Henri Rolland fouillera l'intérieur de la ville après avoir dégagé les remparts qu'en 1946. Il confia des sondages à J. et Y. Rigoir, dont le secteur de la Maison des Jarres ou à son collaborateur Y. Garlan responsable de 1961 à 1962 des recherches autour de la porte principale. À sa suite et jusqu'en 1985, de nombreux chercheurs méridionaux spécialistes de l'Âge du Fer ou du Moyen Âge, parmi lesquels André Dumoulin, Bernard Bouloumié, Patrice Arcelin, Charlette Pradelle et Gabrielle Démians d'Archimbaud, ont contribué à faire de Saint-Blaise un des hauts lieux de l'histoire de Provence et dont le flambeau est aujourd'hui repris par l'action de la Communauté d'agglomération du Pays de Martigues et de son archéologue: Jean Chausserie-Laprée. La première mission fut l'inventaire et le classement des collections archéologiques, désormais conservées à Martigues. Elle s'apprête à lancer un programme d'aménagement et de mise en valeur, qui permettra à tous les publics de découvrir et comprendre toute l'importance du site archéologique de Saint-Blaise le plus important de France.