Palladianisme - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Déclin du palladianisme

Pendant les années 1770 en Angleterre, des architectes tels que Robert Adam et Sir William Chambers répondaient à une demande considérable mais ils concevaient alors les édifices d’après une large variété de sources classiques incluant la Grèce antique. Ainsi ces formes d’architecture étaient en fait définies comme des œuvres néoclassiques plus que palladiennes.

En Europe, le néo-palladianisme prit fin au terme du XVIIIe siècle. En Amérique du Nord, le palladianisme persista un peu plus longtemps. Les plans de Jefferson doivent beaucoup au livre «Quattro Libri.» de Palladio. Aujourd’hui le terme « palladien » est souvent mal employé et tend à décrire un édifice de style classique.

Le néo-palladianisme nord-américain

L’influence palladienne en Amérique du Nord est introduite par le philosophe anglo-irlandais George Berkeley. Acquérant une grande ferme à Middletown près de Newport à la fin des années 1720, Berkeley la modifia en y ajoutant un chambranle dérivé du travail de William Kent et son livre The Designs of Inigo Jones. En 1749, Peter Harrison adopte le palladianisme pour sa Redwood Library de Newport, Rhode Island. Elle est directement influencée par Les Quatre Livres de l'architecture de Palladio. Son Brick Market, une dizaine d’années plus tard était aussi de conception palladienne.

La rotonde de l'université de Virginie, dessinée par Thomas Jefferson.

Thomas Jefferson, président des États-Unis entre 1801 et 1809, a manifesté de l'intérêt pour plusieurs domaines dont l'architecture. Ayant séjourné à plusieurs reprises en Europe, il a étudié les villas de la Rome antique et les édifices de Palladio. De retour en Amérique, il souhaite en appliquer la syntaxe formelle à des édifices publics et privés, en ville et à la campagne. Jefferson considérait Les Quatre Livres de l'architecture d’Andrea Palladio comme « la Bible » de l'architecture. L’architecte américain acquit les concepts de Palladio et devint le promoteur du palladianisme le plus actif. On peut retrouver l’influence des dessins de ce livre dans la conception des domaines de Monticello, Barboursville et l’Université de Virginie. Réalisant le pouvoir politique qui revient aux édifices de la Rome antique, Jefferson conçut la plupart de ses bâtiment administratifs dans le style palladien. Monticello (rénové de 1796 à 1808) est un bel exemple de style palladien, elle rappelle l'hôtel de Salm situé à Paris, que Jefferson a pu contempler alors qu'il était ambassadeur de son pays en France. Il utilisa des composants antiques tels que des colonnes doriques, des portiques tétrastyles et un dôme central. Le bâtiment est clairement basé sur le modèle de la Villa Capra. Cependant depuis les modifications, la demeure est plus proche du style colonial géorgien. La bibliothèque universitaire est située sous une rotonde coiffée d'une coupole qui s'inspire du Panthéon de Rome. L'ensemble présente une grande homogénéité grâce à l'utilisation de la brique et du bois peint en blanc. Mais ces matériaux la rendent originale par rapport à la tradition palladienne.

Drayton Hall.

En Virginie et dans les Carolines, le genre palladien est incarné par de nombreuses demeures des plantations agricoles telles que Stratford Hall (en), Westover et Drayton Hall près de Charleston. Ces exemples sont tous des exemples classiques d’architecture coloniale américaine d’inspiration palladienne. L’une des caractéristiques du palladianisme américain réside dans l’utilisation de grands portiques qui, comme en Italie, remplissent la fonction de pare-soleil. Dans les pays d'Europe du Nord, le portique était devenu un simple symbole, seulement esquissé par des pilastres et quelquefois utilisé comme porte cochère dans le palladianisme anglais tardif. En Amérique, le portique palladien regagna ses lettres de noblesse.

La Maison Blanche, conçue par James Hoban.

Thomas Jefferson dut avoir beaucoup de plaisir comme deuxième occupant de la Maison Blanche à Washington, édifice assurément inspiré par le palladianisme irlandais. Leinster House de l’architecte Richard Cassels à Dublin revendique l’inspiration de James Hoban qui créa la demeure, construite entre 1792 et 1800. Hoban, né en 1762 à Callan dans le Comté de Kilkenny en Irlande étudia l’architecture à Dublin où Leinster House fut construit vers 1747. Cet édifice était l’un des plus exceptionnels de l’époque. Le palladianisme de la Maison Blanche est intéressant car c’est une forme précoce de néoclassicisme, en particulier la façade est qui se rapproche beaucoup de Castle Coole (1790), aussi en Irlande, de l’architecte James Wyatt.

Page générée en 0.154 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise