Le paraquat est dangereux par sa forte toxicité aiguë par ingestion, même à faible dose [1]. Il est à l'origine de controverse notamment aux Antilles ou il tend à remplacer le chlordécone qui est à l'origine d'une large pollution des sols et eaux superficielles.
Toxicité chronique :
Expérimentalement :
La toxicité induite par le paraquat chez les rats a été également mis en évidence avec des lésions dégénératives du système nerveux analogues à celles de la maladie de Parkinson.
Une étude montre que le paraquat, comme d'autres neurotoxiques tels que plomb ou le mercure, peuvent même à faible dose inhiber le développement et le fonctionnement du cerveau et de la moelle épinière en bloquant la division de cellules souches du système nerveux central.
La valeur limite d'exposition professionnelle (VME) est fixée à 0,1 mg·m-3.
Le MPPP, un opioïde de synthèse utilisé par les toxicomanes comme drogue récréative et qui a des effets similaires à ceux de l’héroïne et de la morphine. Le MPTP (1 - méthyle 4 - phényl 1,2,3,6-tétrahydro pyridine ) est un neurotoxique qui peut être produit au cours de la fabrication illicite de MPPP, et c'est de cette façon que ses effets inducteurs de la maladie de Parkinson ont d'abord été découverts. Sa neurotoxicité a été suspectée en 1976 lorsque Barry Kidston, un étudiant en chimie du Maryland âgé de 23 ans, s’est injecté du MPPP qu’il avait synthétisé de manière incorrecte. Il a été contaminé par le MPTP, et à l’issue d’un délai de trois jours, il a commencé à développer les symptômes d’une la maladie de Parkinson qui a été traitée avec succès avec la Levo-dopa, mais il est décédé 18 mois plus tard d'une overdose de cocaïne. Lors de l'autopsie, on a découvert une destruction des neurones dopaminergiques de la substance noire.
Le MPTP lui-même n'est pas toxique mais comme tout composé liposoluble il peut traverser la barrière hémato-encéphalique. Une fois à l'intérieur du cerveau, le MPTP est métabolisé en une substance toxique le 1-méthyl-4-phenylpyridinium (MPP +) par l'enzyme MAO-B des cellules gliales. Le MPP + détruit essentiellement les neurones dopaminergiques dans une partie du cerveau appelée la substantia nigra. Le MPP + interfère avec le complexe I de la chaîne respiratoire, un élément du métabolisme des mitochondries, ce qui conduit à la mort cellulaire et provoque l'accumulation de radicaux libres, des molécules toxiques qui contribuent ultérieurement à la destruction des cellules.
Le MPTP est utilisé dans l'industrie comme intermédiaire de synthèse, le chlorure du métabolite toxique MPP + a été transformé en herbicide pour produire le Cyperquat, substance proche du Paraquat qui est donc suspecté d’avoir la même toxicité, bien qu’aucune étude épidémiologique n’en ait apporté la preuve.